« L’obligation d’être enregistré et de se présenter publiquement comme une « organisation bénéficiant d’un soutien étranger » aura également un effet dissuasif en République slovaque.»
Le député du Hlas, Samuel Migaľ, a déclaré que l’amendement des ONG serait probablement assoupli en commission lors de la deuxième lecture et que « tout sera différent de la façon dont la loi a peut-être été approuvée en première lecture ».
Migaľ s’est plaint lors d’une émission-débat du 5 mai sur la chaîne d’information télévisée TA3 que des « simplifications » injustes mettaient en cause le projet de loi sur les ONG. « Le ministre de l’Intérieur n’a pas l’intention de se gifler (d’agir précipitamment) et de dissoudre certaines ONG », a-t-il déclaré. « En fin de compte, ce n’est pas le ministre qui décide, mais plutôt un tribunal. »
Mais Zuzana Petková, une ancienne journaliste qui dirige l’ONG Zastavme korupciu (Stop à la corruption), a déclaré à POLITICO que « l’effet dissuasif » contre lequel O’Flaherty avait mis en garde s’était déjà installé depuis que Fico est revenu au pouvoir pour un quatrième mandat l’automne dernier.
« Après mon arrivée à notre fondation, j’ai voulu diversifier nos financements afin que nous ne dépendions pas d’un seul donateur », a-t-elle déclaré. «Cela commençait à fonctionner, mais après les élections (du 30 septembre), certains de nos donateurs ont eu peur parce que Fico nous a traité à plusieurs reprises de ses principaux ennemis.
« Les objections présentées par le commissaire du Conseil de l’Europe dans sa lettre décrivent avec précision les problèmes que nous aurons si ces changements sont adoptés », a ajouté Petková. «J’ai cependant entendu dire qu’en raison de pressions extérieures, la coalition au pouvoir envisageait d’abandonner l’étiquetage des ONG bénéficiant de financements étrangers. Si c’est le cas, ce serait une bonne nouvelle.