la situation sur le front Est s’est « considérablement détériorée »
Malgré les pertes, l’armée russe déploie de « nouvelles unités blindées », ce qui lui permet de remporter des « succès tactiques » depuis plusieurs semaines.
Un contexte de plus en plus difficile. La situation sur le front de l’Est s’est « considérablement détériorée ces derniers jours », a déclaré samedi le commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrsky, constatant une « intensification » de l’offensive de l’armée russe, qui pousse notamment en direction de Chassiv Yar.
« La situation sur le front de l’Est s’est considérablement détériorée ces derniers jours. Cela est principalement dû à une intensification significative de l’offensive ennemie après les élections présidentielles en Russie », qui ont eu lieu à la mi-mars, a-t-il écrit sur Telegram.
« De nouvelles unités blindées »
L’armée russe attaque les positions ukrainiennes dans les secteurs de Lyman et Bakhmut « avec des groupes d’assaut appuyés par des véhicules blindés », ainsi que dans le secteur de Pokrovsk, a-t-il précisé.
« Cela est rendu possible par le temps chaud et sec, qui a rendu la plupart des zones ouvertes accessibles aux chars », a expliqué Oleksandr Syrsky.
Malgré les pertes, l’armée russe déploie de « nouvelles unités blindées », ce qui lui permet de réaliser des « succès tactiques ».
Les Russes ont intensifié leur pression autour de Chassiv Yar ces derniers jours, cette localité clé de l’Est se trouvant désormais « sous le feu constant », selon Kiev.
Cette ville, perchée sur une hauteur, s’étend à moins de 30 kilomètres au sud-est de Kramatorsk, principale ville de la région sous contrôle ukrainien et important hub ferroviaire et logistique pour l’armée ukrainienne.
Une nouvelle aide occidentale ?
Alexandre Syrsky a affirmé que les zones « les plus problématiques » avaient été renforcées, notamment avec des moyens de défense anti-aérienne.
« La question de la supériorité technique sur l’ennemi dans le domaine des armes de haute technologie se pose à nouveau », a-t-il déclaré.
« Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons vaincre un ennemi plus grand », a ajouté le commandant ukrainien, jugeant qu’il fallait aussi « améliorer la qualité de la formation des militaires ».
Kiev demande depuis des mois à ses alliés occidentaux davantage de munitions et de systèmes de défense aérienne.
Mais les aides s’épuisent en raison des blocages politiques à Washington, obligeant les soldats ukrainiens à économiser leurs munitions.
L’armée ukrainienne peine également à recruter, face à des forces russes plus nombreuses et mieux équipées.