Au lendemain de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, Laure Murat décide de quitter les Etats-Unis.
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« La situation (aux États-Unis) est plus grave qu’en 2016″, alerte, jeudi 7 novembre, sur France Inter l’historienne Laure Murat, professeur à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) au lendemain de l’élection de Donald Trump à la présidence américaine qui la pousse à planifier son départ des Etats-Unis , après vingt ans de vie là-bas.
Le Sénat américain étant passé aux mains des Républicains, « Donald Trump contrôle désormais presque tous les pouvoirs, censés être des freins et contrepoids »s’inquiète l’historien français. Face à cette situation, Laure Murat ne se voit plus « continuer à consommer et à payer des impôts dans un pays qui a ce gouvernement ».
Laure Murat explique que Donald Trump a de son côté « six juges sur neuf de la Cour suprême« , ce qui lui a également donné « récemment garantie l’immunité de poursuites judiciaires à son encontre ». Elle craint que le futur président américain « nomme une flopée de juges fédéraux qui doivent être confirmés par le Sénat qui vient de passer du statut de démocrate à celui de républicain ». L’historienne exprime également ses inquiétudes quant aux résultats encore attendus de la Chambre des représentants, totalement renouvelée lors de l’élection de mardi. « S’il bascule du côté républicain, Donald Trump aura le dessus sur le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire et c’est la porte ouverte à tous les abus de pouvoir », ajoute-t-elle.
L’historienne insiste sur le risque représenté par Donald Trump dont la rhétorique est, selon elle, « fondée sur des menaces, des intimidations et des violences verbales ». « Il a tout de l’homme des régimes autoritaires, des dictateurs », fustige-t-elle avant d’accuser le futur président américain de« organiser la peur, qui est le meilleur moyen d’affaiblir l’opinion publique. » Elle souligne aussi la différence avec la rhétorique de Kamala Harris lors de son discours prononcé après sa défaite. Laure Murat qualifie ce discours de « digne, sobre, respectueux des mœurs et de la démocratie », mais aussi « combatif ».