Une signature numérisée peut être contestée dans certains cas. Il s’agit donc de s’en méfier. Exemple avec cet arrêt de la Cour de cassation.
La signature numérisée n’a pas valeur de signature électronique et peut être contestée, a jugé la Cour de cassation. Il ne faut pas confondre la signature numérisée, puis apposée sur un document, avec la signature électronique qui bénéficie d’une présomption de fiabilité, souligne-t-elle. Le Figaro a également écrit que la facture électronique, impératif issu de la Loi de Finances 2020, doit être mise en place pour tous à partir du 1er septembre 2026.
La valeur d’une promesse dépend de la fiabilité d’une signature
La signature électronique repose sur un certificat numérique fiable qui permet l’identification sécurisée de son auteur et interdit toute modification ultérieure. L’affaire concernait un dossier concernant une promesse de vente d’actions. Les conditions de vente étant remplies, un acheteur a demandé aux associés d’honorer leur engagement et de lui céder leurs parts comme ils l’avaient promis.
La promesse n’est pas valable, affirment les signataires, car les signatures ont été numérisées, ce qui ne permet pas d’identifier avec certitude les auteurs. Ils ne permettent pas de vérifier que les auteurs présumés des signatures ont personnellement consenti à l’utilisation de leurs signatures ou qu’ils ont donné des instructions, ou du moins leur accord, pour que leurs signatures soient apposées sur cette promesse.
Processus d’identification fiable
La signature électronique est sécurisée jusqu’à preuve du contraire, selon la loi, car une signature électronique doit faire appel à un procédé d’identification fiable qui garantit l’identité du signataire et l’intégrité de l’acte qu’il a signé, explique le Code civil. Mais ce n’est pas le cas de la signature numérisée, ont statué les juges. Même si ce procédé est valide, selon eux il n’a pas de présomption de fiabilité de la signature électronique.