La Sierra Leone déclare l’urgence sanitaire contre le mpox

Austin Demby, le ministre de la Santé de la Sierra Leone, a déclaré ce lundi 13 janvier l’urgence sanitaire contre le mpox dans son pays après la confirmation de deux cas. Cette annonce a donné lieu à une batterie de mesures sanitaires visant à endiguer l’épidémie.

Après Ebola, la Sierra Leone pourrait être confrontée à une nouvelle épidémie de grande ampleur. Le ministre sierra léonais de la Santé, Austin Demby, a déclaré lundi l’urgence sanitaire contre le mpox dans son pays après la découverte de deux cas.

« La confirmation de deux cas de mpox dans le pays a déclenché une action immédiate. Conformément au code de la santé publique, je déclare au nom du gouvernement l’état d’urgence de santé publique », a assuré ce dernier devant la presse.

La Sierra Leone a déclaré son premier cas confirmé de mpox à la fin de la semaine dernière depuis le déclenchement du niveau d’alerte mondial le plus élevé contre cette maladie virale potentiellement mortelle en 2024.

Un deuxième cas a depuis été confirmé chez un homme de 21 ans qui a présenté les premiers symptômes le 6 janvier, comme le premier cas détecté, selon une annonce faite par l’Agence nationale de la santé publique sur les réseaux sociaux ce lundi.

L’urgence de santé publique « nous permet de mobiliser les ressources nécessaires pour contenir la maladie, empêcher sa propagation et fournir des soins de qualité aux personnes touchées », a déclaré le ministre.

Trois mesures annoncées pour endiguer la Mpox

Austin Demby a annoncé une surveillance accrue des frontières et des capacités de test, ainsi que le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation. Il a assuré que le système sierra léonais était prêt à répondre aux évolutions potentielles, en s’appuyant notamment sur les expériences acquises lors des épidémies d’Ebola et de Covid-19.

« Nous appelons tous nos concitoyens à garder leur calme, à se tenir informés et à signaler sans délai tout cas suspect aux autorités », a conclu le ministre.

La variole est causée par un virus de la même famille que celui de la terrible variole. Elle se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, appelées cloques.

Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée confinée à une dizaine de pays africains. En 2022, il a commencé à se propager au reste du monde, notamment aux pays développés où le virus n’avait jamais circulé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré son niveau d’alerte le plus élevé en 2024.

La Sierra Leone était l’un des pays les plus touchés par Ebola qui sévissait en Afrique de l’Ouest il y a dix ans. L’épidémie y a fait environ 4 000 morts, dont près de 7 % du personnel de santé, entre 2014 et 2016.