LA CHRONIQUE – Quelle que soit la majorité qui l’emportera, elle devra augmenter les impôts pour joindre les deux bouts. La coalition de gauche en fait un argument de campagne, le RN et Renaissance se font plus discrets.
La France dispose de peu de marge de manœuvre pour absorber le chaos politique provoqué par la dissolution d’Emmanuel Macron. Selon les premiers sondages, trois voies semblent se dessiner pour la prochaine assemblée : une majorité inatteignable, qui fera regretter les dernières coalitions construites texte par texte, une victoire du RN ou, plus improbable, de la nouvelle coalition de gauche. Au cœur de cette crise, il existe au moins une certitude, malgré un taux d’imposition obligatoire déjà record, celle des hausses d’impôts à venir. Le premier défi du prochain gouvernement sera en effet de rassurer les marchés financiers.
A ce titre, il devra présenter cet été un budget 2025, ou sans doute une correction budgétaire pour 2024, s’engageant sur une réduction du déficit. La semaine dernière, même si les candidats à Matignon n’avaient rien déclaré d’inattendu, les taux français ont été malmenés sur les marchés. La différence entre les tarifs français…