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Nouvelles du monde

La semaine africaine du climat prouve que le continent ne dépend pas de l’Occident

Dans le domaine du changement climatique, une transformation significative est en cours, qui exige une reconnaissance immédiate de la part de l’Occident : les pays africains émergent comme les catalyseurs les plus influents au monde dans la lutte contre le changement climatique. Ce changement de paradigme est désormais indubitable, et il est grand temps pour l’Occident de reconnaître que l’Afrique a pris les commandes.

Le premier Sommet africain sur le climat, organisé cette semaine dans la capitale de mon pays, constitue un témoignage indéniable de ce tournant dramatique. Alors que les pays africains ne contribuent actuellement qu’à 10 % des émissions mondiales, ils sont en passe de devenir les économies connaissant la croissance la plus rapide au monde dans les décennies à venir, comme le prévoit le Groupe de la Banque africaine de développement. L’impératif est de garantir que cette croissance économique soit synonyme de durabilité environnementale.

Cet objectif souligne l’importance de la déclaration commune publiée conjointement par le président de la Commission de l’Union africaine, qui gère l’organe intergouvernemental de 55 membres, en collaboration avec le gouvernement du Kenya et la présidence de la COP28.

Leur adhésion à l’objectif de « tripler la capacité des énergies renouvelables » et de « doubler l’efficacité énergétique » d’ici 2030 marque un pas en avant vital. Le sommet de Nairobi a finalement marqué à la fois la première voix unifiée du continent dans la lutte contre le changement climatique et la première fois qu’une vision aussi ambitieuse des perspectives d’énergie propre de l’Afrique a été présentée à un forum de si haut niveau.

Bien qu’il ne soit pas encore inscrit dans un accord panafricain contraignant, certains États membres ayant exprimé des réserves, le soutien public de la Commission de l’Union africaine à cette idée audacieuse est sans précédent. Est-il possible que l’Afrique dépasse le monde occidental en termes d’ambitions en matière d’énergies renouvelables ? Même s’il est peut-être prématuré de tirer une conclusion définitive, il convient de noter qu’aucun représentant politique des États-Unis et du Royaume-Uni n’a publiquement soutenu l’objectif de tripler les énergies renouvelables.

En outre, des documents internes à l’UE suggèrent que les propres aspirations de l’Union européenne sont loin d’atteindre cet objectif de triplement, malgré le soutien de l’opinion publique.

L’Ouest n’est pas à la hauteur

Les dirigeants occidentaux ne parviennent pas non plus à fournir le financement climatique nécessaire à l’Afrique, alors même que les appels se multiplient en Occident en faveur d’une élimination progressive des combustibles fossiles. Il est essentiel de comprendre que faire des déclarations audacieuses, aussi ambitieuses soient-elles, reste vide de sens sans le soutien financier nécessaire pour les justifier.

Cependant, un changement prometteur pourrait se profiler à l’horizon, motivé non pas par l’Occident mais par la solidarité entre les pays en développement. Le Dr Sultan al-Jabr, président du prochain sommet des Nations Unies sur le climat à Dubaï, a fait une annonce révolutionnaire lors du Sommet africain sur le climat. Sa proclamation d’un nouveau montant de 4,5 milliards de dollars [€4.2bn] Le mécanisme climatique dédié au renforcement des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique change la donne.

Le diable, comme on dit, est dans les détails.

L’investissement initial vise à mobiliser 13 milliards de dollars supplémentaires [€12.15bn] dans le financement de projets par l’intermédiaire des sociétés d’énergie propre Masdar et AMEA Power, avec un potentiel d’investissements encore plus importants à l’avenir.

Au cours du sommet, Al-Jabr a souligné que cette initiative témoignerait de la viabilité commerciale de l’investissement dans la révolution des énergies propres en Afrique, offrant un modèle reproductible qui pourrait être rapidement étendu à tout le continent.

La présidence de la COP28 orchestre également des réunions avec les principales institutions financières mondiales pour démanteler les obstacles de longue date qui ont entravé le financement de projets urgents d’adaptation et d’atténuation du changement climatique au fil des décennies.

En août, al-Jabr a réuni des experts de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Société financière internationale, de la Fondation européenne pour le climat et d’autres institutions influentes à Abou Dhabi pour tracer la voie à suivre pour réformer la finance internationale, dans le but de débloquer les 2 400 milliards de dollars nécessaires. chaque année pour le financement du climat dans les pays en développement.

Pour mettre cela en perspective, cela représente un ordre de grandeur supérieur à ce que les pays occidentaux ont jamais accompli. Cette approche innovante, explicitement conçue pour sortir de l’impasse qui a désavantagé les Africains pendant des générations, offre un véritable espoir de débloquer les financements indispensables pour accélérer le voyage de l’Afrique vers une superpuissance énergétique propre.

Et le terme « superpuissance » n’est pas exagéré.

Les experts s’accordent sur le fait que l’Afrique possède non seulement un potentiel solaire bien plus important que le reste du monde, mais qu’elle pourrait potentiellement répondre à une part substantielle de la demande énergétique mondiale en utilisant seulement une fraction de ses terres.

L’énergie, comme nous le savons, constitue la pierre angulaire de la croissance économique et du développement industriel. Avec une énergie propre et abondante, l’Afrique peut rapidement devenir un épicentre mondial des industries propres du futur.

Il ne s’agit pas d’une ruée vers les ressources qui rappelle l’époque coloniale ; il s’agit plutôt d’une ascension collective vers le sommet où chacun peut récolter les fruits. En investissant en Afrique, le monde investit dans un avenir caractérisé par une prospérité durable pour tous.

C’est pourquoi j’adresse un appel retentissant à nos alliés occidentaux pour qu’ils se joignent à nous dans cette entreprise historique. Laissez vos actions parler aussi fort que vos paroles afin qu’ensemble, nous puissions avancer en toute confiance vers un avenir alimenté par une énergie propre. L’Afrique a fait le premier pas et la balle est désormais dans votre camp.


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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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