Après plusieurs heures d’hésitations et de tentatives de minimiser l’ampleur des événements qui se déroulent depuis le 6 août dans la région de Koursk, les autorités russes veulent désormais faire passer le message que la situation est peut-être plus grave que prévu, mais qu’elle reste « sous contrôle ». « Vladimir Poutine a la situation sous son contrôle personnel », même les gros titres économiques quotidiens Vedomosti. Mais qu’est ce que ça veut dire?
Jeudi 8 août, le chef de l’Etat russe a tenu coup sur coup deux réunions dont les images ont été diffusées par les chaînes de télévision officielles. D’abord une réunion avec des membres de son gouvernement, au cours de laquelle il a demandé à Denis Manturov, récemment promu au poste de premier vice-Premier ministre, de coordonner l’aide aux habitants de la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine. C’est au cours de cette réunion qu’il a décrit les événements comme « Nouvelle provocation ukrainienne à grande échelle ».
La colère monte sur Telegram et dans les médias
Lors de la deuxième rencontre, le président russe est entouré du ministre de la Défense Andreï Beloussov, de son prédécesseur Sergueï Choïgou, désormais en qualité de secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, et du chef du FSB.
