La Russie serait derrière le syndrome de La Havane
Une enquête journalistique sur le « mystérieux syndrome de La Havane », qui a touché les responsables américains en poste à Cuba à partir de 2016, pointe la responsabilité de l’unité 29155 du renseignement militaire russe (GRU). Devenu, à partir de 2014, l’arme favorite du Kremlin pour des actions à l’étranger de déstabilisation, d’élimination ou de sabotage, ce groupe d’espions était déjà apparu dans le viseur des services de renseignement occidentaux, en 2018, après la tentative d’empoisonnement d’un transfuge du GRU exilé aux Etats-Unis. Royaume.
Selon les éléments révélés, lundi 1euh Avril, par les médias russes indépendants L’initié, le magazine allemand Le Spiegel Selon la chaîne américaine CBS, une centaine de personnes, diplomates ou agents du FBI et de la CIA, parfois membres de leurs familles, ont été la cible d’une arme sonique développée par la Russie. Provoquant des symptômes graves – migraines, vertiges, nausées, problèmes de vision – ces « incidents de santé anormaux »selon les termes de l’administration américaine, ont également été signalées, dès 2014, à Washington et dans les représentations officielles des Etats-Unis, en Allemagne, puis en Chine, en Australie, au Vietnam et en Autriche.
En mars 2023, suite à une enquête interne, les autorités américaines ont estimé « très improbable » qu’une puissance étrangère ou une arme sont à l’origine de ces mystérieux désordres qui ont conduit les victimes à l’hôpital, avant, souvent, de les contraindre à quitter leurs fonctions. Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a assuré lundi que le ministère et la communauté du renseignement maintenaient leurs conclusions de mars 2023. De son côté, Moscou a rejeté, lundi également, ces accusations nuancées. « infondé ».
Douleur intense à l’oreille
Outre les témoignages de victimes de ces attentats, rapportant avoir ressenti de fortes douleurs aux oreilles, générées par les ondes sonores, l’enquête journalistique apporte le récit de l’ancien militaire chargé de l’enquête officielle sur le syndrome de La Havane. Pour lui, l’origine russe de ces attentats ne fait aucun doute et il attribue le refus des États-Unis d’attribuer la paternité à Moscou à une exigence de preuve trop élevée. Enfin, il souligne que toutes les personnes concernées avaient toutes travaillé sur des sujets liés à la Russie. Leur mise à l’écart a permis, selon lui, de mettre à mal le niveau de connaissance des autorités américaines sur les activités réelles de la Russie.
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