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« La Russie sera probablement en mesure d’attaquer l’OTAN d’ici la fin de cette décennie », préviennent les renseignements allemands.

« La Russie sera probablement en mesure d’attaquer l’OTAN d’ici la fin de cette décennie », préviennent les renseignements allemands.

Les services de renseignement allemands tirent la sonnette d’alarme. Bruno Kahl, le patron du renseignement extérieur allemand (BND), a affirmé lors d’une audition à la Chambre des députés que la Russie pourrait être en mesure d’attaquer directement l’Otan d’ici 2030, rapporte TF1. Selon lui, « un conflit militaire direct avec l’OTAN devient une option pour la Russie « . Cette déclaration reflète l’inquiétude croissante au sein des forces de l’OTAN face à la montée en puissance des capacités militaires russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022.

Les services de renseignement étrangers allemands ne sont pas les seuls à partager cette inquiétude. Leurs homologues militaires et du renseignement intérieur confirment également que la Russie intensifie ses actions. Martina Rosenberg, présidente du service de contre-espionnage militaire, a souligné un « augmentation significative des actes d’espionnage et de sabotage » destiné à l’armée allemande. Ces actes, en nette augmentation, témoignent d’une stratégie russe plus agressive, selon les renseignements allemands.

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Pour illustrer la gravité de la situation, Bruno Kahl a utilisé une métaphore frappante, comparant la menace russe à « un véritable ouragan « . Il a expliqué que cette menace, qui touche principalement les États baltes et la Pologne, se déplace progressivement vers l’ouest. Selon lui, la Russie vise à chasser les États-Unis de l’Europe et à redéfinir les frontières de l’OTAN pour créer une nouvelle  » sphère d’influence « .

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Londres ne partage pas les inquiétudes de Berlin

Les préoccupations des services de renseignement allemands ne sont pas forcément partagées par les autres grandes puissances militaires du continent européen. Le Royaume-Uni reste perplexe quant à la capacité de Moscou à affronter directement une coalition de pays membres de l’OTAN. En septembre, le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a balayé les avertissements russes sur une éventuelle autorisation accordée à Kiev d’utiliser des missiles à longue portée fournis par l’Occident, ce qui signifierait selon Vladimir Poutine que « Les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie ».

Alors, à la question : « Pensez-vous que Vladimir Poutine ment lorsqu’il met sur la table la menace d’une guerre nucléaire ? »le haut responsable britannique a répondu, lors d’un entretien avec la BBC : « Je pense que ce que fait Poutine, c’est jeter de la fumée et des miroirs. Ce sont des vantardises. C’est son mode opératoire. ».

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