La Russie repousse Trump, qui se vante d’avoir pu libérer le journaliste Evan Gershkovich
NATALIA KOLESNIKOVA / AFP
Le journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté pour espionnage, forme un cœur avec ses mains à l’intérieur d’une cage d’accusés après une audience pour examiner un appel concernant sa détention provisoire prolongée, devant la première cour d’appel de Moscou, le 23 avril 2024. Le tribunal de Moscou a rejeté l’appel de Gershkovich, emprisonné, contre la prolongation de sa détention provisoire jusqu’au 30 juin. (Photo de Natalia KOLESNIKOVA / AFP)
INTERNATIONAL – Donald Trump n’aurait pas dû manger trop de melon. Après avoir affirmé qu’il pouvait libérer le journaliste américain Evan Gershkovich emprisonné en Russie depuis plus d’un an, le Kremlin a complètement repoussé l’ancien président ce jeudi 23 mai.
« Evan Gershkovich, le journaliste de le journal Wall Street, détenu par la Russie, sera libéré presque immédiatement après les élections, mais certainement avant mon entrée en fonction. Il sera à la maison, en sécurité et avec sa famille. »a écrit le candidat républicain sur Truth Social ce jeudi.
« Vladimir Poutine, le président de la Russie, fera cela pour moi, mais pour personne d’autre, et nous ne paierons rien ! » »a ajouté celui qui est à nouveau candidat républicain à la présidentielle et qui ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine.
« Il n’y a aucun contact avec Donald Trump »
Mais interrogé sur le sujet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’est pas d’accord avec le milliardaire. « Il n’y a aucun contact avec Donald Trump »il a balayé le même jour. « Les relations entre les États-Unis et la Russie concernant les personnes emprisonnées et condamnées doivent être menées en toute discrétion. C’est la seule façon pour eux d’être efficaces.il ajouta.
Donald Trump est habitué aux absurdités. Il a notamment déclaré à plusieurs reprises qu’il pourrait mettre fin en un jour à la guerre en Ukraine, envahie par la Russie il y a deux ans.
Evan Gershkovich a été arrêté par le Service de sécurité russe (FSB) alors qu’il effectuait un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural, en mars 2023. Il est accusé d’espionnage, un crime passible de 20 ans de prison et d’une gravité sans précédent depuis la fin de l’URSS concernant un journaliste étranger. La Russie n’a jamais étayé ses accusations ni fourni publiquement de preuves, et l’ensemble de la procédure a été classée secrète.
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