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La Russie reconnaît pour la première fois la responsabilité d’une branche afghane de Daesh

L’attentat de Moscou, perpétré à l’hôtel de ville de Crocus, a fait plus de 140 morts le 22 mars. Il a été revendiqué par le groupe État islamique au Khorasan (IS-K).

Deux mois après l’attentat de Moscou, qui a fait au moins 144 morts et 360 blessés le 22 mars, la Russie a reconnu pour la première fois la responsabilité d’une branche afghane de Daesh, le groupe État islamique.

« Au cours de l’enquête (…), il a été établi que les préparatifs, le financement, l’attaque et le retrait des terroristes étaient coordonnés via internet par des membres du groupe Province du Khorasan », la branche afghane de l’EI, a déclaré le directeur de l’EI. Services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnikov, cité par l’agence RIA Novosti.

Le 22 mars, des hommes armés ont ouvert le feu sur l’hôtel de ville Crocus, une salle de concert située dans la banlieue nord-ouest de la capitale russe, avant d’y mettre le feu. Plus de 20 personnes ont depuis été arrêtées, dont les quatre agresseurs présumés, tous originaires du Tadjikistan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale voisine de l’Afghanistan.

Moscou continue de pointer du doigt Kiev

Même si l’attaque a été rapidement revendiquée par le groupe jihadiste État islamique, les autorités russes continuent d’y voir la main de l’Ukraine. Kyiv a toujours catégoriquement rejeté toute implication.

Fin mars, le président russe Vladimir Poutine a reconnu que l’attaque avait été commise par des « islamistes radicaux », mais a continué de laisser entendre que Kiev en était le commanditaire.

Même s’il a attribué vendredi la coordination de l’attaque à Daesh, Alexandre Bortnikov a une nouvelle fois souligné le rôle présumé des renseignements ukrainiens. « L’enquête se poursuit, mais nous pouvons déjà affirmer avec certitude que les renseignements militaires ukrainiens sont directement impliqués dans l’attaque », a-t-il déclaré.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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