L’armée américaine effectue des tests de tir réel de missiles ATACMS au Nouveau-Mexique – photo publiée le 14 décembre 2021 (DoD/John Hamilton)
La Russie a indiqué mardi avoir été à nouveau visée ces derniers jours par deux frappes ukrainiennes menées à l’aide de missiles américains ATACMS, une arme contre laquelle Moscou a promis une réponse sévère.
Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont frappé des « installations » dans la région frontalière russe de Koursk le 23 novembre, près du village de Lotarevka, à 37 kilomètres au nord-ouest de la ville de Koursk, et le 25 novembre contre l’aérodrome de Koursk-Vostochny.
Le ministère a reconnu, fait rare, que plusieurs missiles « ont touché leurs cibles » et a fait état de deux soldats russes blessés et d’un radar endommagé dans ces tirs ukrainiens.
Selon lui, trois missiles ATACAMS sur les cinq tirés ont été abattus par la défense anti-aérienne russe lors de l’attaque du 23 novembre et sept projectiles sur huit tirés lors de l’attaque du 25 novembre.
« L’examen des sites attaqués a permis de confirmer que les forces armées ukrainiennes ont utilisé des missiles opérationnels et tactiques ATACMS de fabrication américaine », a indiqué le ministère russe.
Il a également déclaré qu’il « préparait une réponse » à ces attaques, que la Russie considère comme franchissant une ligne rouge.
Une première attaque ukrainienne utilisant des missiles ATACAMS a eu lieu le 19 novembre et le 21 novembre, les forces de Kiev ont tiré des missiles Storm Shadow de fabrication britannique sur la Russie.
La Russie a répondu en tirant le 21 novembre un missile balistique hypersonique de portée intermédiaire sur une usine militaire de la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine.
Ce missile expérimental, baptisé Orechnik et jusqu’alors inconnu, est conçu pour emporter des ogives nucléaires, ce qui n’était pas le cas lors de cette attaque.
En réponse aux frappes ukrainiennes sur le sol russe à l’aide de missiles occidentaux, M. Poutine a promis de répéter ce type de frappe et a menacé de cibler les pays occidentaux aidant Kiev.