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La Russie promet une « réponse » aux nouveaux tirs de missiles américains sur son sol

La Russie promet une « réponse » aux nouveaux tirs de missiles américains sur son sol

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mardi, 1007ème jour de guerre.

Fait du jour

La Russie a indiqué mardi avoir été à nouveau visée ces derniers jours par deux frappes ukrainiennes menées à l’aide de missiles américains ATACMS, une arme contre laquelle Moscou a promis une réponse sévère. Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont frappé des « installations » dans la région frontalière russe de Koursk le 23 novembre près du village de Lotarevka et le 25 novembre contre l’aérodrome de Koursk-Vostochny.

Le ministère a reconnu, fait rare, que plusieurs missiles « ont touché leurs cibles » et a fait état de deux soldats russes blessés et d’un radar endommagé. Selon lui, trois missiles ATACAMS sur les cinq tirés ont été abattus par la défense anti-aérienne russe lors de l’attaque du 23 novembre et sept projectiles sur huit tirés lors de l’attaque du 25 novembre.

Ces tirs ne passeront pas inaperçus, prévient déjà Moscou. « Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie surveille la situation et prépare une réponse », a-t-il indiqué dans un communiqué.

L’Ukraine a commencé à utiliser des missiles ATACMS à longue portée en Russie le 19 novembre, ainsi que des Storm Shadows de fabrication britannique deux jours plus tard, après avoir obtenu le feu vert de ses alliés occidentaux. Le Kremlin, qui présentait cela comme une ligne rouge, a réagi en tirant le 21 novembre un missile balistique de portée intermédiaire sur une usine militaire de la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine. Jeudi, le président russe a menacé l’Occident de frapper « les installations militaires des pays qui autorisent l’usage de leurs armes contre nos installations ».

La déclaration d’aujourd’hui

 » « Malheureusement, des sites d’infrastructures critiques ont été touchés et, dans plusieurs régions, des maisons et des bâtiments résidentiels ont été endommagés » »

Les paroles sont signées par l’armée de l’air ukrainienne. Ce dernier a annoncé mardi avoir été la cible d’une attaque russe dans la nuit avec un nombre record de 188 drones de combat, faisant des dégâts importants mais sans faire de victimes.

« Au cours de l’attaque nocturne, l’ennemi a lancé un nombre record de drones de combat de type Shahed et non identifiés », ainsi que quatre missiles balistiques Iskander-M, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne dans un communiqué sur Telegram.

Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l’Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin lançant un missile hypersonique expérimental sur une ville ukrainienne, menaçant également de frapper l’Europe et les États-Unis.

Le numéro du jour

Quatre. C’est le nombre de personnes tuées ce mardi dans une frappe ukrainienne contre un bus circulant à Nova Kakhovka, dans la partie occupée par les Russes de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé les autorités installées par Moscou. Lors de ce bombardement, « un bus transportant des civils a été touché », a déploré sur Telegram Vladimir Saldo, responsable de l’occupation russe dans cette région. Outre les quatre décès enregistrés, « 17 personnes ont été blessées et sont hospitalisées avec des blessures graves », a-t-il précisé.

Selon lui, des employés municipaux ont également été visés par des drones ukrainiens alors qu’ils étaient en route pour porter secours aux blessés, cette fois sans qu’il y ait de victimes.

La ville de Nova Kakhovka, où vivaient quelque 45 000 habitants avant le conflit, est située le long du fleuve Dniepr, qui constitue dans cette zone une ligne de démarcation naturelle entre les positions russes et ukrainiennes.

La tendance

La Russie mène des « activités génocidaires » en utilisant des mines antipersonnel en Ukraine, a déclaré mardi un représentant du ministère ukrainien de la Défense lors d’un sommet international à Siem Reap, au Cambodge. Moscou a diffusé ces charges explosives dans « des villes, des fermes, des gares de transports publics », a accusé Oleksandr Riabtsev, affirmant que ces menaces concernaient des régions où résident quelque six millions d’Ukrainiens.

Plus tôt dans la journée, Kiev a annoncé qu’elle renonçait à son engagement de détruire ce qui reste du stock de près de six millions de mines antipersonnel héritées de l’ère soviétique, pris dans le cadre de la Convention d’Ottawa. Le ministère de la Défense a justifié cette décision par le redéploiement de ressources financières vers l’effort de guerre, les bombardements « constants » et « l’occupation » des forces armées russes dans certains territoires où se trouvent des dépôts.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le ministère ukrainien n’a pas évoqué la proposition américaine de fournir à Kiev des mines antipersonnel, destinées selon Washington à ralentir l’avancée des troupes moscovites dans l’est de l’Ukraine. Il n’a pas non plus précisé ce que deviendraient les stocks ukrainiens. La proposition américaine a suscité un tollé dans les rangs des associations de défense des droits de l’homme.

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