La Russie a présenté son dernier avion de combat de 5e génération, l’avion furtif Sukhoi SU 57, dans le sud de la Chine.
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C’est l’équivalent du Salon du Bourget en Asie. Le salon aéronautique de Zhuhai se termine dimanche 17 novembre dans le sud de la Chine. Pékin en a profité pour présenter pour la première fois son nouvel avion de combat furtif. Mais en pleine guerre en Ukraine, le spectacle chinois a été surtout marqué par la présence de la Russie. Pékin souhaitait clairement donner un coup de main à l’armée russe.
Un coup de pouce qui permet à la Russie de présenter au monde entier son dernier avion de combat de 5ème génération. L’avion furtif Soukhoï SU 57. Les Russes, soumis à des sanctions internationales depuis la guerre en Ukraine, n’ont pratiquement aucune possibilité de présenter et de vendre leur matériel militaire. Hormis le salon de Moscou, ils n’ont pas accès aux principaux salons aéronautiques internationaux, Le Bourget en France, Farnborough au Royaume-Uni ou encore Singapour.
Cette semaine est donc une belle vitrine offerte par la Chine, dans ce salon à Zhuhai en présence de nombreuses délégations étrangères, asiatiques, africaines et même européennes. L’avion russe est exposé dans l’une des grandes allées du salon. Mardi, le Soukhoï 57 ont participé aux manifestations dans le ciel chinois devant tous les officiels, applaudis par des milliers de spectateurs.
Difficile toutefois de savoir si la Russie a trouvé des acheteurs potentiels. Côté russe, il est indiqué que le salon de Zhuhai permettra les toutes premières exportations de l’appareil. Mais Moscou ne précise pas quel pays pourrait être intéressé. L’Iran est évoqué ou encore la Corée du Nord et l’Algérie, mais sans certitude et sans confirmation officielle. Jusqu’à présent, le SU 57 n’a vraiment pas mobilisé les acheteurs potentiels, qui manquent d’informations sur les performances et la fiabilité de l’appareil en situation de combat. Un seul communiqué a été évoqué sur la guerre en Ukraine.
En tout cas, l’avion de combat russe a fait sensation auprès du public chinois. Pas étonnant, compte tenu des relations étroites entre Pékin et Moscou et de la coopération militaire assumée, qu’un public nombreux vienne admirer l’avion russe. Des photos devant la caméra, mais aussi des selfies avec les soldats russes, chinois totalement décomplexés. Un jeune homme nous a confirmé que la guerre en Ukraine n’était pas le sujet du jour et que la Russie était avant tout un pays ami.