La Russie n’a pas été invitée aux cérémonies marquant le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie le 6 juin en raison de son « guerre d’agression » contre l’Ukraine, a annoncé jeudi l’Elysée, revenant sur une décision initiale.
« Il n’y aura pas de délégation russe. Les conditions ne sont pas réunies compte tenu de la guerre d’agression que la Russie mène contre l’Ukraine et qui s’est encore intensifiée ces dernières semaines.a indiqué la présidence française.
En avril, le président russe Vladimir Poutine a été déclaré persona non grata mais la Mission de Libération, qui organise les commémorations, a alors indiqué que la Russie serait invitée à un autre niveau au nom de la contribution de l’Union soviétique, à l’Est, à la victoire contre les nazis. Allemagne.
Un hommage lui sera rendu « contribution décisive » à travers différents « gestes »notamment dans les cimetières où reposent les soldats russes en France et dans les « cadre du programme de la cérémonie » du 6 juin, a toutefois assuré l’Elysée.
Lors de sa visite en Allemagne en début de semaine, Emmanuel Macron a annoncé que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky assisterait à ces commémorations en Normandie.
« Nous avons toujours rendu hommage à l’action de l’Armée rouge, à sa contribution décisive à la victoire finale contre le nazisme, toujours reconnu le prix particulièrement lourd payé par l’URSS, sans raccourcis ni amalgames, sans nous laisser tromper non plus par l’exploitation qui pourrait on en fait parfois en Russie »a noté un conseiller présidentiel.
Vladimir Poutine a été invité aux célébrations du 60e anniversaire en juin 2004, aux côtés de Jacques Chirac, puis à celles du 70e en 2014 malgré l’annexion de la Crimée par la Russie.
Il n’a cependant pas été invité au 75e anniversaire de la » Jour J « en 2019, alors que la situation s’enlisait dans l’est de l’Ukraine et que les relations étaient déjà très tendues avec l’Occident.
Moscou a alors appelé à ne pas « exagérer » l’importance des débarquements alliés, rappelant les 27 millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Kremlin justifie d’ailleurs régulièrement son offensive contre l’Ukraine depuis 2022 par la nécessité de « dénazifier » cette ancienne république soviétique.