Les soldats russes s’entraînent à charger des « munitions spéciales » dans les batteries de missiles Iskander, mais aussi à les déplacer « de manière dissimulée » vers les zones de tir, selon le ministère russe de la Défense.
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L’armée russe a annoncé mardi 21 mai avoir commencé des exercices militaires près de l’Ukraine sur l’usage d’armes nucléaires tactiques, ordonnés début mai par le président russe Vladimir Poutine, assurant qu’il s’agissait d’une réponse à « menace » Occidental. « La première étape des exercices (…) sur la préparation et l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques a commencé »» a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Il a affirmé que ces manœuvres se déroulent dans la Région militaire Sud, basée près de l’Ukraine et qui couvre les régions ukrainiennes dont Moscou revendique l’annexion. Selon le ministère, durant cette étape, les soldats russes s’entraînent à charger « munitions spéciales » dans les batteries de missiles Iskander, mais aussi pour les déplacer « de manière dissimulée » sur les zones de tir. Ces exercices impliquent également des missiles aériens et hypersoniques Kinjal, toujours selon la même source.
« L’exercice en cours vise à maintenir l’état de préparation du personnel et des équipements (…) pour l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques pour répondre et garantir l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Etat russe en réponse (…) aux menaces de certains responsables occidentaux », » a soutenu le ministère russe de la Défense. Vladimir Poutine a ordonné la tenue de ces exercices nucléaires début mai, en réponse, selon le Kremlin, aux menaces occidentales, notamment la possibilité évoquée par Emmanuel Macron d’envoyer des troupes en Ukraine.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, le président russe souffle le chaud et le froid sur un éventuel recours à l’arme nucléaire. La Russie a déployé des armes nucléaires tactiques à l’été 2023 en Biélorussie, son plus proche allié, qui a également annoncé en mai un exercice synchronisé avec Moscou pour vérifier ses lanceurs d’armes nucléaires tactiques. La doctrine nucléaire russe prévoit des recours »strictement défensif » avec des armes atomiques, en cas d’attaque contre la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles « menaçant l’existence même de l’État ».