La Russie frappe fort et est accusée de saboter des avions

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 15 janvier 2024, 1 057ème jour de guerre.

Fait du jour

La Russie a lancé ce mercredi près de 120 missiles et drones contre le réseau énergétique ukrainien, notamment dans les régions de Kharkiv (nord-est), Lviv et Ivano-Frankivsk. Ces frappes ont eu lieu lors de la visite du président Volodymyr Zelensky en Pologne. Elles surviennent surtout après que l’Ukraine a revendiqué « l’attaque la plus massive » sur le sol russe depuis le début de la guerre, qui a, selon elle, visé des sites industriels et militaires dans plusieurs régions.

La Russie attaque régulièrement le réseau électrique ukrainien depuis le début de son invasion du pays il y a trois ans, provoquant des pannes de courant généralisées. « Ce matin, les forces armées (…) ont lancé une attaque groupée avec des armes de haute précision et des drones d’attaque sur des infrastructures gazières et énergétiques critiques qui soutiennent le complexe militaro-industriel ukrainien », a confirmé dans un communiqué l’armée russe.

« Les cibles (de la Russie) étaient très proches de notre frontière avec la Pologne », a souligné Volodymyr Zelensky, le chef de l’Etat ukrainien, depuis la Pologne.

La déclaration d’aujourd’hui

 » Il est irréaliste de croire qu’une nation de la taille de l’Ukraine, aussi compétente soit-elle, puisse ramener ces gens là où ils se trouvaient la veille de l’invasion. »

Les mots ont été signés ce mercredi par Marco Rubio, désigné secrétaire d’État par Donald Trump. Le probable futur chef de la diplomatie américaine a appelé, lors de son audition de confirmation au Sénat, à une « diplomatie audacieuse » de la part des Etats-Unis pour mettre fin à la guerre menée en Ukraine par la Russie. « Cette guerre doit prendre fin, et la politique officielle des États-Unis devrait être de vouloir qu’elle prenne fin », a déclaré Marco Rubio.

« La vérité est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s’emparer de l’ensemble de l’Ukraine », a-t-il également déclaré mercredi, tout en jugeant « irréaliste » de croire que l’Ukraine parviendra à chasser les Russes de son sol.

Le numéro du jour

50. C’est le nombre de soldats prisonniers échangés par la Russie et l’Ukraine ce mercredi. Vingt-cinq Ukrainiens et 25 soldats russes ont été rapatriés dans leur pays, sous la médiation des Émirats arabes unis.

Selon l’armée russe, « les Émirats arabes unis ont assuré une médiation humanitaire pour le retour de captivité des soldats russes », qui « se trouvent actuellement en Biélorussie », allié de Moscou et voisin de l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé l’échange sur X.

Contrairement à la Russie qui affirmait que tous les Ukrainiens échangés étaient des prisonniers de guerre, le président ukrainien a affirmé que des civils figuraient parmi les 25 personnes rapatriées dans son pays.

La tendance

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré mercredi que la Russie envisageait des « actes de terreur » dans le transport aérien à travers le monde, accusant Moscou d’organiser des sabotages et des détournements d’avions sur le sol polonais et au-delà.

« Sans entrer dans les détails, je peux confirmer le bien-fondé des craintes selon lesquelles la Russie aurait planifié des actes de terrorisme aérien, non seulement contre la Pologne, mais aussi contre les compagnies aériennes du monde entier », a déclaré Donald Tusk. lors d’un point de presse.

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Selon lui, « les actes de sabotage, les différentes versions de la guerre que la Russie a déclarée à l’ensemble du monde civilisé, et pas seulement à l’Ukraine, nécessitent une action commune ».

Donald Tusk a fait cette déclaration en présence du président de l’Ukraine voisine, Volodymyr Zelensky, venu en Pologne pour une série d’entretiens, quelques jours avant l’investiture du président élu américain Donald Trump.

La Pologne, membre de l’UE et de l’OTAN, est l’un des principaux alliés de l’Ukraine depuis que la Russie a lancé une guerre contre Kiev en février 2022.