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La Russie exclut toute négociation après l’offensive ukrainienne sur son sol

Kiev revendique le contrôle de plus de 1 250 km² et de 92 localités sur le territoire russe. Volodymyr Zelensky a déclaré vouloir forcer le Kremlin à s’asseoir pour des négociations « équitables ».

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Le président russe Vladimir Poutine arrive pour assister au dîner officiel offert par le président azerbaïdjanais à Bakou, le 19 août 2024. (MIKHAIL TERESHCHENKO / AFP)

La Russie a exclu toute négociation lundi 19 août « à ce stade » avec l’Ukraine après l’offensive transfrontalière en cours lancée par Kiev il y a près de deux semaines, tandis que les troupes russes poursuivent leur avancée dans l’est de l’Ukraine. Dans une guerre de déclarations entre Moscou et Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que ses forces « atteindre (leurs) objectifs » dans la région russe de Koursk, où ils ont lancé le 6 août une opération d’une ampleur sans précédent.

Il a revendiqué le contrôle par ses forces de plus de 1 250 km2 et de 92 localités sur le territoire russe, soit un peu plus qu’à la fin de la semaine dernière. Il a également confirmé qu’il n’avait pas informé à l’avance ses alliés occidentaux de la préparation de l’offensive sur le territoire russe, estimant que leurs inquiétudes « naïf et illusoire » quant à une escalade avec Moscou, nous sommes maintenant « en morceaux »Il a expliqué que l’un des objectifs de cette offensive surprise est de forcer le Kremlin à s’asseoir pour négocier. « équitable ».

« Nous devons forcer la Russie, de toutes nos forces et avec nos partenaires, à faire la paix. »

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

« A ce stade, compte tenu de cette aventure, on ne discutera pas »Cependant, a déclaré lundi au média russe Shot le conseiller diplomatique du président russe Vladimir Poutine, Youri Ouchakov. « À ce stade, il serait totalement inapproprié de lancer un processus de négociation. »il a ajouté.

Les négociations de paix entre Moscou et Kiev sont inexistantes depuis le printemps 2022 et l’échec d’un premier round de pourparlers. La Russie exige que l’Ukraine accepte l’annexion d’une partie de son territoire, tandis que Volodymyr Zelensky estime que la paix ne peut être possible que si l’armée russe se retire complètement. Le président ukrainien dit vouloir élaborer d’ici novembre, date de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, un plan qui servirait de base à un futur sommet de paix auquel le Kremlin devrait être invité.

Si l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk a suscité beaucoup d’attention, car elle a amené pour la première fois des hostilités à grande échelle sur le territoire de l’attaquant, l’épicentre des combats reste le Donbass, dans l’est de l’Ukraine. L’armée russe a annoncé y avoir capturé une nouvelle localité « important »celle de Zalizné, qui comptait quelque 5 000 habitants avant l’invasion russe, dans la région ukrainienne de Donetsk.

Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois appelé ses alliés occidentaux à autoriser l’utilisation des missiles à longue portée qu’ils ont livrés à son pays, pour frapper des cibles sur le territoire russe, afin de :« stopper l’avancée russe » à l’est. La prise de Zalizne intervient alors que les forces russes, plus nombreuses et mieux équipées, se rapprochent également de la ville de Pokrovsk, importante plaque tournante logistique.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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