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La Russie et l’Ukraine échangent des frappes croissantes de drones et de missiles

La Russie et l’Ukraine échangent des frappes croissantes de drones et de missiles
Des habitants de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, marchent parmi les débris d’un immeuble résidentiel, après une frappe de missile, le 25 novembre 2024 (SERGEY BOBOK / AFP)

La Russie et l’Ukraine ont échangé lundi des frappes de drones et de missiles, sur fond d’escalade des tensions en raison des menaces de Vladimir Poutine contre l’Occident et de l’utilisation d’une arme balistique russe de dernière génération sur le territoire ukrainien. .

Moscou a affirmé lundi avoir abattu huit missiles en provenance d’Ukraine, ainsi que des bombes aériennes de fabrication américaine.

« La défense aérienne a abattu huit missiles balistiques, six bombes aériennes guidées JDAM de fabrication américaine ainsi que 45 drones », a indiqué le ministère russe de la Défense, qui n’a fourni aucun détail sur le type de missiles ni sur les cibles.

Mais la Russie a frappé la semaine dernière l’Ukraine avec un missile balistique de dernière génération à portée intermédiaire (jusqu’à 5 500 km) sans charge nucléaire, l’Orechnik, et a promis d’augmenter ce type d’attaques si Kiev continuait à utiliser des missiles occidentaux contre le territoire russe.

Le président Vladimir Poutine, qui a ordonné l’invasion de l’Ukraine il y a près de trois ans, a également menacé de frapper les pays fournissant de telles armes aux Ukrainiens, affirmant que le conflit avait pris un « caractère mondial » à cause de leur erreur.

Divers responsables russes, dont le président, ont également évoqué l’utilisation possible d’armes nucléaires, après que Kiev a frappé des cibles militaires sur le territoire russe avec des ATACMS américains et des Storm Shadows britanniques, des missiles d’une portée de quelques centaines de kilomètres. La doctrine russe dans ce domaine a également été amendée pour faciliter le recours à la bombe atomique.

De son côté, l’Ukraine, qui appelle l’Occident à une réponse forte contre la Russie, a indiqué lundi matin avoir frappé plusieurs cibles militaires sur le territoire russe, sans préciser quelles armes ont été utilisées.

Un civil a été tué dans la région russe de Belgorod, selon les autorités, lors d’une attaque de drone ukrainien.

Des drones explosifs ukrainiens ont également frappé dans la nuit un dépôt de carburant dans la région russe de Kalouga, selon une source du renseignement militaire qui revendique d’importantes « destructions ».

Le gouverneur russe de cette région située au sud de Moscou s’est limité à dire que la défense aérienne avait abattu huit drones dans la banlieue de la ville de Kalouga et que la « chute de débris » de ces engins avait provoqué un incendie, qui a été mis sous surveillance. contrôle. dans quelques heures, sur le site d’une « entreprise industrielle ».

Des villes ukrainiennes touchées

Par ailleurs, de nouvelles attaques russes contre des zones urbaines ukrainiennes ont fait des dizaines de blessés lundi, notamment dans les centres-villes de Kharkiv (nord-est) et d’Odessa (sud).

A Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, bombardée par l’armée russe depuis le début de son invasion il y a près de trois ans, 23 personnes ont été blessées, dont 14 hospitalisées, lors d’une attaque matinale qui a endommagé « plus de 40 bâtiments », selon le dernier bilan. annoncé par le gouverneur régional.

À Odessa, ville portuaire de la mer Noire, au moins onze personnes ont été blessées lors d’une frappe de missile, selon l’administration régionale.

Les deux camps sont déterminés à montrer leurs forces et à se positionner dans une période de profonde incertitude quant au soutien continu des États-Unis à l’Ukraine, avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.

Se disant inquiète d’une « escalade », l’équipe du prochain président américain travaillera avec l’administration du président sortant Joe Biden pour parvenir à un « arrangement » entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré dimanche Mike Waltz, le futur conseiller à la sécurité de la Maison Blanche.

En Europe comme en Ukraine, la crainte est de voir les États-Unis contraindre Kiev à accepter des concessions territoriales qui constitueraient de facto une victoire militaire et géopolitique pour le Kremlin, qui aurait alors carte blanche pour imposer, sous la menace, sa domination sur son territoire. voisins.

C’est dans ce contexte qu’une réunion d’urgence OTAN-Ukraine est prévue mardi.

Sur le terrain, les forces ukrainiennes sont à la peine depuis le début de l’année, cédant toujours plus de territoire à l’Est, face à une armée russe qui reste, malgré de lourdes pertes, mieux équipée et plus nombreuse.

Par ailleurs, la Russie a, selon les Occidentaux et l’Ukraine, reçu le soutien de quelque 10 000 soldats nord-coréens, qui pourraient être prochainement envoyés au front.

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