Les combats dans le nord du Mali ont fait des dizaines de morts parmi les membres de Wagner et de l’armée malienne.
Une opération menée par des séparatistes qui auraient pu être aidés par les services de renseignement ukrainiens.
C’est pourquoi Moscou accuse Kiev d’ouvrir « un deuxième front » sur le continent.
La volonté de la Russie de s’étendre sur le territoire africain ne fait aucun doute. Quitte à y exporter le conflit avec l’Ukraine ? Mercredi 7 août, le porte-parole de la diplomatie russe a en tout cas accusé Kiev d’ouvrir « un deuxième front » sur le continent. La cause est son soutien présumé à « groupes terroristes » ce qui a infligé la perte la plus lourde de l’histoire de la milice Wagner.
Des dizaines de pertes chez Wagner
« Incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, le régime criminel de Zelensky a décidé d’ouvrir un deuxième front en Afrique et soutient les groupes terroristes dans les États du continent favorables à Moscou »« C’est ce que dénonce Maria Zakharova, citée par l’agence Ria Novosti. Une référence aux combats qui ont eu lieu à Tinzaouatène entre le 25 et le 27 juillet. Menés par des séparatistes et des jihadistes, ils auraient coûté la vie à des dizaines de membres dans les rangs du groupe paramilitaire et de l’armée malienne. Ces dernières ont d’ailleurs reconnu des pertes importantes dans cette zone située à l’extrême nord-est du pays, sans toutefois donner de bilan précis. »
Une opération pour laquelle les séparatistes auraient bénéficié d’informations venues d’Ukraine. Un responsable du renseignement militaire ukrainien, Andrii Yusov, a en effet sous-entendu que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour qu’ils puissent mener leur attaque. Une sortie qui aura coûté cher à l’Ukraine sur le plan diplomatique. Le Mali et le Niger, deux pays gouvernés par des juntes militaires, ont rompu toutes relations diplomatiques avec l’Ukraine. Une manière de se rapprocher encore davantage de la Russie, qui n’a cessé d’étendre son influence depuis l’arrivée au pouvoir de régimes militaires hostiles aux pays occidentaux. Moscou a également rapidement « réaffirmé sa ferme volonté de rester ferme » aux côtés de Bamako lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie malienne.
De son côté, Kiev n’a pas communiqué officiellement sur ce sujet. Alors que le régime nigérien a annoncé mardi « Saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies pour statuer sur l’agression ukrainienne »La diplomatie ukrainienne a répondu qu’elle « adhère sans réserve aux normes du droit international ». Lundi, elle a rejeté « rejette fermement les accusations du gouvernement de transition du Mali. »