Située non loin des jardins du Thabor, la rue fait partie du « triangle d’or », l’un des quartiers les plus prisés de Rennes. Bordé à une extrémité par le boulevard de Sévigné et à l’autre par la rue Anatole Le Braz, il s’étend sur une ligne droite de 250 mètres. Ici, il n’y a pas de bâtiments ou de constructions de plus de deux étages. Nous sommes dans une rue résidentielle où les maisons individuelles se succèdent et où le prix atteint un record de 8 142 € le m² (prix moyen au m² des transactions sur la période 2019 – 2023).
La plupart sont des maisons anciennes aux façades en pierre, certaines possédant des extensions plus modernes. L’endroit respire la tranquillité. Pour y arriver en voiture, vous n’avez pas le choix. Il faut emprunter la rue Ernest Renan qui se termine au milieu de la petite artère où de chaque côté, à droite et à gauche, une voie à sens unique donne accès aux deux parties de la rue. Un endroit calme mais aussi discret. Même si chaque maison possède une boîte aux lettres, très peu affichent un nom.
« La rue coche toutes les cases »
Valentine retourne à vélo dans la maison familiale où elle vivait encore lorsqu’elle était plus jeune : « Je suis surprise de savoir que c’est la rue la plus chère de Rennes. J’habite ici depuis longtemps maintenant c’est ma mère et ma sœur qui y habitent. C’est très calme et nous sommes proches de tout. Mon collège puis mon lycée n’étaient pas loin et nous sommes également proches du centre ville. Cela peut expliquer ces prix. Mais pour moi, c’est simplement la maison de ma famille.
Un peu plus loin dans la rue, Xavier habite une maison avec sa famille : « Nous avons acheté ici il y a une quinzaine d’années. Nous sommes originaires de la région parisienne et nous avons vraiment visé ce quartier pour plein de raisons. La première est qu’il n’y a que des maisons et que c’est très calme. Quand je suis dans mon jardin, j’entends les oiseaux, pas les voitures. De plus, nous sommes à deux pas du centre ville avec ses avantages de tous les commerces, sans en avoir les nuisances. Il y a des magasins d’alimentation dans le quartier, des installations sportives et aussi des écoles. C’est un quartier qui coche toutes les cases. Cependant, je suis surpris par le prix au m². Cela me semble beaucoup. Nous avons une maison de 150 m² avec un jardin à peu près de la même taille. Ce doit être l’un des plus petits du quartier. À l’époque, les prix tournaient autour de 4 500 € le m².
« Au bout d’un moment, les chiffres n’ont plus de sens »
Christèle passe occasionnellement par cette rue : « Ce sont des maisons qui ne sont pas récentes, certaines avec un peu de cachet. A l’époque, nous avions encore de vraies et grosses pièces. Ceci explique la taille de ces constructions. Comme ils sont proches du centre, cela augmente encore le prix. Si je compte bien, il en coûterait actuellement plus de 800 000 € pour une maison de 100 m². Au bout d’un moment, les chiffres n’ont plus de sens.» Si les prix atteignent des sommets, la rue continue cependant d’attirer du monde. Un permis de construire a ainsi été délivré pour la construction d’une nouvelle maison individuelle de 150 m² à la place de deux garages.
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