La rock star américaine Jon Bon Jovi sauve une femme sur le point de sauter d’un pont à Nashville – Libération
Lentement, Jon Bon Jovi et son assistante de production (dont on ne connaît pas le nom) s’approchent, s’appuient sur la barrière et lui parlent. Que disent la rock star américaine et son collègue à la femme sur le point de sauter d’un pont à Nashville (Tennessee) ? Personne ne le sait. En tout cas, quelques minutes plus tard, son interlocutrice repasse de son plein gré de l’autre côté de la barrière. Et la chanteuse de Gardez la foi (littéralement « Garde la foi ») a fini par la serrer dans ses bras.
La vidéo de la scène, datant du mardi 10 septembre, a été partagée mercredi par les services de police de la ville américaine, berceau de la musique country. Avant d’être supprimée par YouTube pour non-respect des règles de la plateforme. Sur X (ex-Twitter), les autorités félicitent le chanteur de 62 ans : « Bravo à Jon Bon Jovi et son équipe pour avoir aidé une femme sur le pont piétonnier de Seigenthaler mardi soir. Bon Jovi l’a aidée à se persuader de sauter du rebord au-dessus de la rivière Cumberland pour se mettre en sécurité.. Ce qui a conduit le chef de la police John Drake à tirer une leçon : « Nous devons tous nous entraider pour rester en sécurité ».
La rock star Jon Bon Jovi sauve une femme qui sautait d’un pont à Nashville, dans le Tennessee, pendant le tournage d’un clip vidéo.
La police métropolitaine de Nashville a publié une vidéo d’une caméra qui a enregistré le moment. pic.twitter.com/7Zwn9dXrJk
— 🎸 Histoire du rock 🎸 (@historyrock_) 11 septembre 2024
Selon les médias locaux Le TennesseanLe musicien lauréat d’un Grammy et son équipe étaient présents dans le bâtiment de 3 100 pieds de long pour filmer le clip de sa chanson La Maison du PeupleLe pont est resté ouvert au public pendant le tournage. Le journal précise que la star a refusé de parler aux médias par respect pour la femme qu’il a aidée.
Rocker au grand coeur
L’artiste américain, connu pour son tube Vivre grâce à la prière Vendu à plus de 13 millions d’exemplaires dans le monde, il n’en est pas à son premier acte de charité. Avec sa femme, Dorothea, il a fondé au début des années 2000 la JBJ Soul Foundation, venant en aide aux personnes souffrant de la faim, de la pauvreté et des sans-abri. Grâce à cette dernière, il a ouvert en 2011 un restaurant dans le New Jersey, Soul kitchen, où le client décide du montant de l’addition.
Deux ans plus tard, alors que la crise étranglait l’Espagne et mettait au chômage plus d’un jeune sur deux, il a réduit drastiquement le prix du billet pour son unique concert à Madrid. Jouant sans faire le moindre bénéfice. « Le rock a toujours été pour le peuple, et cela signifie pour tout le monde »Il a souligné. Son engagement l’a même conduit, en 2010, à être nommé conseiller par le président Barack Obama avec pour mission de « mobiliser des personnes influentes dans les secteurs privé, bénévole et philanthropique pour contribuer à faire progresser les principaux objectifs politiques ».
Une liste impressionnante de réalisations à laquelle s’ajoute cette nouvelle histoire. Et dans toute cette affaire, Le Tennessean – qui fut l’un des premiers médias à rapporter l’histoire – ne peut s’empêcher de remarquer une coïncidence. Le pont sur lequel se déroule la scène porte depuis 2014 le nom de son ancien rédacteur en chef, John Seigenthaler. Dans les années 1950, lui aussi avait empêché un homme de sauter.