La Rochelle et Pau soutiennent leurs joueurs témoins du drame
LLa dramatique disparition en mer du jeune rugbyman agenais, Medhi Narjissi, mercredi 7 août en Afrique du Sud, à la veille d’un tournoi international, a entraîné le rapatriement de l’équipe de France des moins de 18 ans ce vendredi. Alors qu’une enquête de police est ouverte, en parallèle de celle de la Fédération française de rugby…
LLa dramatique disparition en mer du jeune rugbyman agenais Medhi Narjissi, mercredi 7 août en Afrique du Sud, en amont d’un tournoi international, a entraîné le rapatriement de l’équipe de France des moins de 18 ans ce vendredi. Alors qu’une enquête de police est ouverte, en parallèle de celle de la Fédération française de rugby, cette dernière a activé une cellule psychologique pour soutenir les témoins de l’accident. Mais les clubs où sont licenciés les joueurs s’organisent également.
Alors, au Stade Rochelais, « on a essayé de gérer l’actualité avec le peu d’informations qu’on a. On a deux cas de figure, explique Antoine Praud, le responsable du centre de formation. Noé (Lebrun, NDLR) est au club depuis toujours, on va gérer ça à partir de lundi car il veut reprendre l’entraînement tout de suite. Pour Oscar (Boutez), c’est un peu plus complexe. Il nous rejoint cette saison en provenance de Marcq-en-Barœul (Nord), c’est un super gamin, très bien encadré par sa famille et qui était nageur. C’est lui qui a essayé d’aller chercher Mehdi. Ses parents sont très au courant de la situation, il parle de beaucoup de choses donc il va passer une semaine avec eux. On a déjà contacté le psychologue qui nous suit et qui fait un très bon travail avec beaucoup de jeunes du club. »
Été noir
Deux joueurs palois ont également été témoins du drame : l’entraîneur Brandon Fajardo et la recrue tarbaise Clément Paul. « Ils sont toujours en Afrique du Sud, le rapatriement est en cours, a indiqué le directeur général de la Section Pierre Lahore en début d’après-midi ce vendredi. Comme tout le monde, ils sont évidemment choqués par cette situation dramatique, qu’ils ont vécue de près. Au-delà du contact que nous avons avec eux, nous sommes également en contact avec la Fédération en vue du dispositif d’accompagnement mis en place après leur rapatriement. Tous les participants à la tournée doivent avoir un soutien s’ils en ressentent le besoin. Nous aurons un contact direct avec eux à leur retour, comme au retour de Théo (Attissogbe) et Émilien (Gailleton) de la tournée en Argentine (après l’affaire Jegou-Auradou, NDLR). »
D’ailleurs, l’émotion ne touche pas seulement les jeunes réunis en Afrique du Sud ou les partenaires agenais et toulousains de Medhi Narjissi. Le fait que deux de leurs coéquipiers soient concernés, mais aussi que tous les joueurs de cette génération se connaissent – et donc que « tout le monde soit sous le choc » – fait qu’à La Rochelle, « tous leurs amis sont très actifs, très moteurs. Ils vont organiser des choses avec eux dès leur arrivée, pour les inviter à parler, à se voir. Ils ont tous fait un appel vidéo pour savoir comment ils allaient. Ils ont pris ça à bras le corps, on va être vigilant… »
A Pau comme à La Rochelle, l’été aura donc été marqué « par deux situations très particulières, mais aussi très différentes, poursuit Pierre Lahore. L’une aux conséquences dramatiques et irréversibles, et l’autre dont on attend l’issue avec impatience. »