La croissance du PIB américain a été plus faible que prévu au troisième trimestre, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée mercredi. Ces données pourraient faire basculer le vote pour l’élection présidentielle en raison de la forte inquiétude des Américains liée à la hausse de l’inflation aux Etats-Unis.
Des données économiques qui devraient animer le débat politique américain dans les jours à venir. Le ministère américain du Commerce a dévoilé mercredi les chiffres provisoires de la croissance américaine au troisième trimestre.
Selon cette source, la croissance du PIB aux Etats-Unis a été de 2,8% en rythme annualisé entre juillet et septembre, contre 3% au trimestre précédent. Même si ces données restent solides, elles sont néanmoins inférieures aux prévisions faites en la matière par les experts, de l’ordre de 3%.
Taux de croissance du PIB des États-Unishttps://t.co/sUMfkn31hz pic.twitter.com/XHfFLRAuVd
– ÉCONOMIE COMMERCIALE (@tEconomics) 30 octobre 2024
Pour rappel, le terme « taux annualisé » repose sur la comparaison du PIB avec celui du trimestre précédent afin de fournir une projection annuelle suivant ce taux. Il s’établit à 0,7% aux Etats-Unis d’après ces derniers chiffres, bien supérieur à celui annoncé dans la zone euro avec 0,4%.
Trump affronte Harris sur la gestion financière
Ce chiffre pourrait s’avérer décisif dans la course à la Maison Blanche, à quelques jours du vote pour l’élection présidentielle. En effet, la détérioration de la situation économique, ainsi que la hausse de l’inflation, constituent une source majeure d’inquiétude pour les Américains.
En lutte dans les sondages, Kamala Harris et Donald Trump se livrent une guerre des mots sur ce thème. L’ancien président américain n’a cessé de rejeter la responsabilité de cette dégradation sur son successeur à la Maison Blanche, Joe Biden, assurant qu’il pourrait redresser la situation en cas d’élection.
Ce discours semble lui faire gagner des points auprès de l’opinion publique puisqu’un sondage New York Times/Siena College publié le 25 octobre indique que 52 % des Américains interrogés lui font plus confiance qu’à Kamala Harris. (45%) pour gérer l’économie américaine.
L’annonce d’un taux de chômage proche de 4%
Les premières estimations des chiffres du chômage aux Etats-Unis ont également été relayées ce mercredi, avant la publication des données officielles sur le sujet ce vendredi. Selon ceux-ci, le taux de chômage sur le sol américain devrait stagner autour de 4,1%, avec néanmoins un nombre de créations d’emplois (110 000) divisé par deux par rapport à septembre.
En revanche, les créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis ont augmenté entre septembre et octobre. Selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, 159 000 emplois au total ont été créés dans ce secteur, alors que les prévisions tablaient auparavant sur 113 000 créations d’emplois.
Désireuse d’éviter toute potentielle flambée du chômage aux Etats-Unis, la Banque centrale américaine (Fed) pourrait encore baisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 6 et 7 novembre, après une première réduction de la zone amorcée en septembre.