la revalorisation des retraites à partir de janvier coûtera « entre 500 et 800 millions d’euros », selon Bercy
Un geste pour les retraités, mais à quel prix pour le budget de l’Etat ? La revalorisation de toutes les pensions de retraite au 1er janvier 2025, suivie de celle des plus petites pensions en juillet, coûtera « entre 500 et 800 millions d’euros »a estimé le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, mardi 12 novembre, après l’annonce la veille d’un accord à ce sujet entre le gouvernement et les députés LR. « En fonction de la réalité de l’inflation, cela peut varier »a-t-il expliqué sur France 2. Ce compromis réduirait à 3 milliards d’euros les économies espérées sur les retraites par Bercy, qui comptait initialement geler les retraites jusqu’en juillet. Suivez notre diffusion en direct.
Passons maintenant au vote à l’Assemblée. Les députés seront appelés, mardi à partir de 16h30, à voter sur le volet « recettes » du projet de budget 2025. S’il est adopté, les députés poursuivront l’examen du volet « dépenses » du projet de loi de finances, avec à l’horizon la date limite du 21 novembre pour examiner les quelque 1.500 amendements déposés, avant que le texte ne soit envoyé au Sénat.
Un rejet très probable du texte. En cas de vote contre, l’ensemble du texte sera considéré comme rejeté, ce qui mettra fin à son examen à l’Assemblée. Un tel scénario permettrait au gouvernement de lancer sa propre copie au Sénat, alors que le texte a été profondément réécrit par les députés de l’opposition, mais aussi par certains partisans du gouvernement. LLa gauche devrait avoir du mal à faire adopter le texte face à la coalition gouvernementale et au Rassemblement national.
Le bles calculs se poursuivent. Une fois le projet de loi de finances réglé de nouveaux impôts sur les super profits, les super dividendes ou les rachats d’actions,Le ministre du Budget a dénoncé un « surdose fiscale » des impôts à « 35 milliards d’euros qui n’épargneront personne ». Alors qu’Eric Coquerel, président de la commission des Finances de LFI, estimait « 75 milliards » les recettes créées, le rapporteur général du budget, Charles de Courson (Liot), les estime à « 12 milliards »une fois les mesures soustraites « probablement incompatible avec l’euro ou inconstitutionnel ».