Le sort des Girondins de Bordeaux (FCGB) est quasiment définitivement scellé. Réunie lundi 12 août, la commission d’appel de la Fédération française de football (FFF) a confirmé la rétrogradation administrative du club, sextuple champion de Ligue 1 de son histoire, en National 2 (quatrième division française). Cette décision avait été prononcée le 1er aoûteuh Août, et immédiatement contesté par le FCGB.
Dans un communiqué, le club a déclaré : « faire tout son possible pour maintenir sa position dans la Ligue nationale »expliquant que « Certains points importants restent à finaliser, notamment ceux (qui concernent le) stade « Matmut Atlantique. Des points qui n’ont pas convaincu la FFF, qui a donc tranché lundi, après l’audition des représentants du club devant sa direction nationale du contrôle de gestion.
Un dernier recours est toutefois possible : demander une conciliation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Mais les Girondins ont peu de temps. Le championnat de National, dans lequel ils avaient été relégués le 9 juillet faute de garanties financières, reprend le 16 août, celui de National 2, le lendemain.
Un plan social à l’étude
Placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce, le club, dont le propriétaire est l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gerard Lopez, a abandonné son statut professionnel acquis en 1937, résilié les contrats des joueurs et dissous son centre de formation. Un plan social se profile également pour les salariés du club, soit 90 employés administratifs en plus des joueurs professionnels.
Le stade Matmut Atlantique, construit pour l’Euro 2016 dans le cadre d’un partenariat public-privé, pour un coût total d’environ 310 millions d’euros, est la propriété de Bordeaux Métropole. Il est exploité par une filiale des groupes de BTP Vinci et Fayat. Pour utiliser cette infrastructure, le club devait s’acquitter d’un loyer de 4,7 millions d’euros par an, un montant nettement supérieur aux budgets des clubs amateurs.
Face à une « situation critique »l’opérateur a demandé cet été une renégociation du contrat signé avec la métropole, qui risque, en cas de faillite de cette entreprise, de se retrouver avec l’intégralité du coût du stade à sa charge.