Damien Meyer / AFP
Trial le Scouarnec: Comment la retransmission des audiences a frappé les victimes, selon l’un de leurs avocats
PROCÈS – » L’émotion générale est la colère ». Alors que le deuxième jour du procès de Joël Le Scouarnec ouvre ce mardi 25 février devant la Cour pénale de Morbihan, des critiques émergent sur l’organisation des audiences. Ils émanent de Marie Grimaud, avocate de 39 des 299 partis civils, interrogé sur France Inter.
Dans cet essai extraordinaire, Joël Le Scouarnec, un ancien chirurgien, est jugé pour des viols et des agressions sexuelles sur 299 victimes, garçons ou filles de 11 ans. Le premier jour a été principalement consacré aux aspects techniques, mais les victimes, déjà expérimentées par l’expérience, ont déclaré avoir été touchées par un point spécifique: la façon de retransmettre le public.
« » Le premier jour du procès a été rempli d’émotions assez distinctes, les victimes sont très heureuses d’avoir réussi à traverser cette journée, pour y avoir survécu. Mais ils sont très touchés par les conditions, au niveau de l’amphithéâtre « Dit l’avocat Marie Grimaud. » » Enfin, l’émotion générale est la colère contre les images qui leur sont imposées « , Spécifie-t-elle.
Pour ce procès très spécifique, le tribunal a dû faire face à une contestation car il est nécessaire d’accueillir 299 partis civils et leurs avocats. Mais la salle d’audience ne peut contenir que 90 personnes, le choix a été fait pour utiliser l’amphithéâtre d’une ancienne université de droit située à 400 mètres, afin que le reste des partis civils puisse suivre les débats.
« » Dans l’amphithéâtre, il y a un écran de retransmission et cette retransmission dépend de celle qui filme dans la salle d’audienceexplique Marie Grimaud. Ce sont des plans qui ne sont pas choisis par les victimes, mais qui sont imposés par le Régie ».
L’avocat donne comme exemple un moment où les noms des victimes ont été répertoriés lors de l’audience. À cette époque, le visage de Joël Le Scouarnec a été filmé en gros plan. « » C’était très compliqué pour les victimes, car il n’y avait aucune possibilité de se débarrasser du plan imposé à ce moment-là, aucune capacité à voir la réaction de la cour, de voir le visage de l’avocat général « , Dénonce Marie Grimaud.
Elle poursuit son analyse. Ici, les parties civiles » sont mis en position de passivité, même de soumission au choix fait par le caméraman de ce qui se passe dans la salle d’audience »Une situation « Assez problématique par rapport au passé » qui peut « Éveiller les difficultés » parmi les victimes.
À l’inverse, souligne l’avocat, l’accusé n’est pas « face à la masse des victimes ». Il n’a pas « eu » Levu le visage une seule fois À l’écran montrant la salle de l’amphithéâtre, dit-elle.
Cette distance entre l’accusé et les partis civiles prive la cour d’éléments importants sur l’aspect psychologique de l’ancien chirurgien. « » Quelqu’un qui ne regardera jamais les victimes, cela remettra en question son empathie, sa perversion Elle se lève.
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