DÉCRYPTAGE – Plébiscité par le patronat, un système hybride impliquant une part de capitalisation a pendant longtemps rebuté les syndicats. Peu à peu, l’idée fait son chemin.
La capitalisation serait-elle en passe de ne plus être un gros mot ? Le sujet s’invite ce jeudi dans les discussions entre partenaires sociaux sur les retraites. « Ça va être une revue de ce qu’il existe. C’était une demande du patronat », a rapidement tenu à souligner la semaine dernière Christelle Thieffinne, secrétaire nationale CFE-CGC en charge de la protection sociale.
Depuis plusieurs semaines, le Medef et la CPME œuvrent à intégrer dans le débat celle que les négociateurs sociaux nomment la « capi ». Avant même l’ouverture du conclave sur les retraites, les organisations patronales militaient déjà pour un modèle hybride regroupant le mécanisme actuel par répartition et une part de capitalisation. L’idée a également été reprise par la ministre du Travail elle-même. « On a 15 millions de Français aujourd’hui qui font de la capitalisation, (…) ce n’est absolument pas tabou pour les Français », déclarait Astrid Panosyan-Bouvet fin février.
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