La restructuration du centre commercial Saint-Christoly s’achève, de nouvelles enseignes arrivent

D’ici la fin de l’année, annonce Benoît Poupet, « les travaux du mail intérieur de Saint-Christoly seront terminés ». Mais déjà, les travaux en cours depuis septembre 2023 montrent la nouvelle esthétique du plus ancien centre commercial de Bordeaux. Fini le marbre bicolore à l’ancienne au sol et le patchwork de fenêtres. Le gestionnaire de patrimoine de la foncière du groupe Parinaud, qui a racheté le centre en 2020, révèle « une uniformisation de la galerie » à dominante blanche, qui se révèle déjà par un nouveau pavage et la structuration des façades des commerces communes à l’ensemble des enseignes.

Dans quelques semaines, les poteaux bordant la galerie seront recouverts de bancs en bois clair adossés à de grandes jardinières à végétation grimpante vers la douzaine de lucarnes qui éclairent désormais les lieux. « C’était l’agréable surprise des travaux » de découvrir cet « éclairage naturel en supprimant les faux plafonds », se souvient le « asset manager » de Rivage. Ce gain de lumière, outre l’imposante verrière surplombant les escalators, également recouverte de végétaux, marquera la fin de l’ambiance fermée de Saint-Christoly, typique de ces constructions des années 1980.

Rivage Asset Management entend « proposer autre chose que du shopping en proposant plutôt des services aux Bordelais ».

Ce relooking s’accompagne d’un repositionnement commercial pour Saint-Christoly. Entre la rue et la promenade Sainte-Catherine et le centre commercial Mériadeck, Rivage Asset Management entend « proposer autre chose que du shopping en offrant plutôt du service aux Bordelais », clientèle privilégiée du centre. Pour ce faire, les 9 000 m² de surface de vente, sur les 14 000 m² du centre, ont été reconfigurés en une dizaine de cellules commerciales plus grandes. Quand le site en comptait jusqu’à 30.

Un centre ouvert sur la rue

Parmi les commerces implantés ces dernières années, seuls cinq demeurent sur le site. L’opticien Christophe Pourquier est le premier à avoir transformé sa boutique Krys, désormais agrandie et équipée d’un espace dédié à l’audition, mais aussi d’un accès extérieur direct à la rue des Trois-Conils. Un gain de visibilité qui profitera également à l’enseigne Origines Tea & Coffee qui déménagera dans les prochaines semaines sur 100 m² de cette même partie de la galerie, aux côtés de Picard qui conservera son emplacement, tout comme le magasin bio Naturalia.

Monoprix, la locomotive commerciale du centre, implantée sur 4 000 m² sur deux niveaux, devrait bénéficier de la possibilité de s’étendre sur 400 m² depuis le rez-de-chaussée jusqu’aux ascenseurs intérieurs menant au parking. L’occasion pour la marque de repenser son parcours client.

Côté nouveautés, Benoît Poupet annonce « 80 % des nouvelles cellules seront commercialisées ». Les 1.000 m² de sous-sol font actuellement l’objet d’une « discussion avec une grande marque », dont il a gardé le nom et le domaine d’activité sous silence. Une certitude cependant, c’est que la salle de sport Basic-Fit s’ouvrira sur 1 500 m² et deux niveaux et aura un accès depuis la rue Beaubadat.

Face à la place Saint-Christoly, sur laquelle s’ouvriront deux baies vitrées, un restaurant d’une superficie de 400 m² est attendu. Il sera certainement déployé en terrasse, comme Saint-Christoly l’avait prévu lors de sa création. Mais là encore Benoît Poupet « ne peut rien dire » sur le futur occupant des lieux, ni sur son concept. Il avoue à peine qu’il s’agit « d’un groupe bordelais ».

Reprise des façades en 2025

Anne et Alexandre Kettaneh ouvriront quant à eux « la première cave sans alcool de Bordeaux ». Belles Grappes, également accessible depuis la rue Père Louis-Jabrun, présentera « un large choix de vins désalcoolisés ou de vins issus de raisins non fermentés, de bières et de spiritueux 0%, issus d’un savoir-faire français et européen », présente son président. . La cave s’organisera autour d’un bar de dégustation et d’un coin aménagé pour les apéritifs. Un concept qui devrait séduire une nouvelle génération de consommateurs, alors que « 56 % des Français souhaitent réduire leur consommation d’alcool », assure l’entrepreneur.

Le centre Saint-Christoly accueillera également un « espace de loisirs autour de la réalité virtuelle », et conservera une unité commerciale pour pop-up stores que Benoît Poupet accueillerait favorablement « par des producteurs locaux ».

Les façades extérieures du centre commercial seront également retravaillées. « Mais en 2025 », prévient le « gestionnaire d’actifs » de Rivage. Car la copropriété des étages vient d’entamer la rénovation de ses extérieurs, comme en témoigne les échafaudages de la rue Beaubadat. Une fois le permis accordé, Benoît Poupet annonce pour la partie commerciale du bâtiment « un travail sur les matériaux afin de donner à chacune des trois entrées sa propre identité ».

Aux critiques déplorant un sentiment d’abandon de Saint-Christoly, Benoît Poupet assume « la volonté du groupe Parinaud, dont il est le premier centre commercial, d’avoir pris à cœur de bien faire les choses ». Cela prend du temps.