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La résolution de l’ONU sur Srebrenica est vitale pour la paix – POLITICO

Et bien que le paysage politique en Bosnie-Herzégovine ait longtemps été dominé par des politiciens nationalistes, cette situation culmine désormais dans la négation institutionnalisée du génocide. Pendant ce temps, les survivants de ces atrocités reçoivent bien moins d’attention qu’ils ne le devraient.

C’est précisément pourquoi j’ai fondé le War Childhood Museum, qui permet aux survivants de raconter leur histoire avec leurs propres mots. Je crois que les musées peuvent jouer un rôle essentiel en éduquant le public, en établissant des liens émotionnels et en promouvant le dialogue, la tolérance et la réconciliation. Depuis sa création, le musée a documenté plus de 6 000 histoires et témoignages de Bosnie-Herzégovine, ainsi que de 20 autres conflits, devenant ainsi une plateforme internationale pour tous ceux dont l’enfance a été marquée par la guerre.

Je suis particulièrement fier qu’en partenariat avec le Centre commémoratif de Srebrenica, le musée ait réalisé la première documentation systématique du génocide de Srebrenica du point de vue des enfants – des récits qui illustrent de manière frappante le coût humain persistant des tentatives d’extermination d’une population.

Parmi ces histoires, il y a celle d’Ermina, née en 1993, dont le père a été tué lors du génocide. « Sans mon père, nous ne pourrions jamais prendre de photo de famille. Ma mère était encore enceinte quand ils se sont dit au revoir, donc ma sœur n’a même jamais pu le rencontrer. À l’origine, il s’agissait de photos de ma mère, de ma sœur et de moi, assemblées à l’aide de Photoshop. Pour compléter notre portrait de famille, nous avons ajouté la seule photo de mon père que nous avions. En 2010, ses restes ont été retrouvés », raconte-t-elle.

Une femme musulmane bosniaque et survivante du massacre de Srebrenica en 1995 pleure près des tombes de ses proches et des victimes du massacre de Srebrenica en 1995. | Elvis Barukcic/AFP via Getty Images

Cette collection poignante de plus de 100 témoignages d’enfants survivants, tout comme celui d’Ermina, souligne l’importance de soutenir cette résolution de l’ONU.

La négation du génocide inflige de profondes blessures. Refuser de reconnaître les atrocités historiques bloque la voie vers la réconciliation, et je rejette les arguments avancés contre la résolution selon lesquels elle serait « contre-productive » ou « attiserait le conflit ». Ces propos viennent de ceux qui étaient à l’avant-garde des rassemblements à Banja Luka, niant le génocide tout en incitant à la haine et en semant la peur et la méfiance.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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