La sélection tchèque a son attaquant vedette pour s’inviter en huitièmes de finale.
La République tchèque affronte la Géorgie ce soir au Volksparkstadion de Hambourg, la victoire sera impérative pour rester en vie dans une compétition dont elle est quart de finaliste sortant. Après une cruelle défaite face au Portugal, les Tchèques compteront notamment sur leur attaquant Patrik Schick, en difficulté actuellement, pour se sortir de cette mauvaise passe.
Partout où il passait, Patrik Schick suscitait toujours beaucoup d’espoir, que ce soit en club ou en équipe nationale. Au parcours atypique, il reste un joueur au profil étonnant. Formé au Sparta Prague, il rencontre des difficultés à trouver un club professionnel qui le souhaite. Il signe néanmoins en Italie pour la Sampdoria en 2016 et réalise une saison plutôt satisfaisante. Il est très vite repéré par l’AS Rome qu’il rejoint en 2017. Le directeur sportif de l’époque Monchi voit en lui « l’un des plus grands espoirs du football international ». Après deux saisons peu concluantes en Serie A, il est prêté au RB Leipzig pour la saison 2019-2020, avec qui il atteint même les demi-finales de la Ligue des Champions. Il a signé pour le Bayer Leverkusen en 2020 et a terminé sa première saison avec le club en tant que deuxième meilleur buteur de la Bundesliga avec 24 buts derrière Robert Lewandowski.
Il dispute ensuite l’Euro 2020 au cours duquel il inscrit notamment, lors d’un match de phase de poules contre l’Ecosse, un lob de 45 mètres, le but le plus éloigné de l’histoire du Championnat d’Europe, mais aussi et surtout il termine co-meilleur buteur de l’édition. avec Cristiano Ronaldo (tous deux 5 buts). Il aura fait un bon Euro avec sa sélection qui ne perdra qu’en quart de finale face au Danemark. Après deux saisons perturbées par des blessures qui l’ont privé de toute la campagne de qualification à l’Euro avec sa sélection, l’attaquant tchèque cherche à se remettre sur les rails. Au début de la saison 2023-2024, il ne rentre pas dans les plans de l’entraîneur Xabi Alonso et ne parvient pas à s’imposer comme titulaire, marquant 7 buts en Bundesliga en 20 matches et 5 buts en 9 matches de Ligue. Europe.
Pourtant, son retour, fin novembre, semble encourageant, et les observateurs y trouvent quelque chose de positif, comme le souligne Céline Jaentsch deEurosport Allemagne. « Ce n’est certainement pas le meilleur Schick comme il l’était en 2021-2022. (…) Il peut avoir un gros impact pour n’importe quelle équipe. » C’est un Schick qui semble changé depuis son retour de blessure. « Il semble courir beaucoup plus qu’avant sa blessure, il semble vouloir participer davantage au jeu. C’est peut-être le mérite du travail de Xabi Alonso. » À l’approche de l’Euro, il était considéré comme le principal atout de la République tchèque et, une fois de plus, de grands espoirs étaient placés en lui. Juste avant leur entrée en lice, l’ex-international tchèque Vladimir Smicer s’expliquait à l’Equipe « C’est notre attaquant numéro un, nous avons besoin qu’il soit en forme, sinon ce sera plus difficile. C’est un joueur intelligent, très bon en finition, je pense qu’il a un bon moral, qu’il sait se préparer pour les grands tournois, que son expérience mémorable du dernier Euro peut bien lui servir.
Malheureusement, la République tchèque s’est inclinée lundi dernier contre le Portugal, encaissant un but dans le temps additionnel (1-2). Elle sortait pourtant d’une série de 6 matches sans défaite dont 5 victoires d’affilée avant ce premier match de l’Euro. Opposant un bloc solide face aux attaques de la Seleçao, il a fini par craquer. Schick, ayant trop peu d’impact offensivement, concentré sur les efforts défensifs, a semblé rapidement décliner en volume. Jugeant son attaque inefficace, Hasek a choisi d’écarter ses deux principaux attaquants, Kuchta et donc Schick, pour les remplacer par du sang neuf. Un choix payant puisque les deux entrants Lingr et Ctyhil furent impliqués immédiatement après sur le but de Provod (63eème minute), permettant à la République tchèque de revenir au score, un peu contre le terrain du jeu.
Au moment de dresser le bilan du match en conférence de presse, le technicien tchèque n’a pas voulu accabler ses joueurs, préférant pointer du doigt la malchance, mais il s’est glissé auprès de l’UEFA. « Nous avons certaines idées sur notre composition, il y aura des changements. » Patrik Schick et son équipe doivent donc relever la barre et ouvrir leur compteur de points dans cette compétition et, en tant que principal atout offensif, l’attaquant de Leverkusen se sait attendu. Les tendances des compositions annoncées sur le site de l’UEFA semblent indiquer que si son partenaire d’attaque Kuchta sera sur le banc, il conserve sa place de titulaire, preuve qu’une fois de plus malgré son peu d’impact il garde la confiance de son entourage et porte les espoirs de son équipe. Il ne reste plus qu’à répondre à ces attentes.
