La répression de la fraude met en garde contre les smartphones reconditionnés
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La répression de la fraude met en garde contre les smartphones reconditionnés

Une enquête de la DGCCRF sur les smartphones et tablettes reconditionnés conclut que de nombreux établissements ne respectent pas la réglementation en vigueur, au détriment des consommateurs.

La répression de la fraude met en garde contre les smartphones reconditionnés

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Crédit : 123RF

Le marché du reconditionné devient de plus en plus populaire. Pour les utilisateurs, c’est un bon moyen d’acquérir un smartphone ou tablette pas chertout en ayant l’assurance qu’il est fonctionnel et pas trop endommagé. Sauf qu’en réalité, de nombreux établissements du secteur ne respectent pas les règles en vigueur, dénonce une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

L’enquête a été réalisée en 2022 au sein de 131 établissements, entre sites de commerce en ligne, enseignes spécialisées dans la seconde main ou la téléphonie, et la grande distribution. Elle visait à vérifier si les acteurs de cette industrie ont respecté les nouvelles dispositions réglementaires, censées être respectées depuis 2022. « Près de la moitié des établissements inspectés n’avaient pas intégré les évolutions réglementaires et constituaient une anomalie »nous apprenons.

Produits dits reconditionnés non conformes à la réglementation

Un produit reconditionné « doit être testé sur toutes ses fonctionnalités afin qu’il offre au consommateur la sécurité et l’utilisation attendue »rappelle la DGCCRF. Et en réalité, cette obligation est encore loin d’être la norme. « Les tests attendus ne sont pas systématiquement réalisés en cas de remplacement d’écran ou de batterie »souligne notamment l’enquête.

Le manque de transparence envers les consommateurs est également pointé du doigt. Les termes utilisés pour décrire l’état du produit (« état neuf », « reconditionné », « grade A ou AB », « très bon état », « 100% fonctionnel », etc.) ne sont pas harmonisés entre les différentes marques et ne fournissent pas d’informations concrètes aux clients. Par exemple, il est presque impossible d’obtenir des informations sur qualité des pièces détachées utilisé.

Les contrôles de la DGCCRF ont donné lieu à des avertissements rappelant la réglementation dans deux tiers des cas. Une vingtaine d’injonctions de conformité ont été prononcées pour les infractions considérées comme les plus préjudiciables au consommateur (utilisation trompeuse du terme certifié ou nouveau, garanties de conformité non indiquées ou réduites, défaut d’affichage des caractéristiques essentielles du produit, etc.) . La DGCCRF annonce qu’elle poursuivra ses contrôles. La confiance des consommateurs dans les produits reconditionnés est essentielle, tant d’un point de vue économique qu’environnemental.

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