La réponse israélienne à l’attaque dépasse les 40 000 morts, selon le Hamas
BASHAR TALEB / AFP
Le bilan de la riposte israélienne dépasse désormais les 40.000 morts, selon le Hamas (photo d’illustration à Khan Younès, mercredi 14 août, après une frappe israélienne).
CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN – Un seuil macabre franchi. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, a annoncé ce jeudi 15 août un nouveau bilan de plus de 40.000 morts dans l’enclave palestinienne suite aux frappes israéliennes menées depuis le début de la guerre, désormais dans son onzième mois.
Les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, s’ils ne peuvent être vérifiés de manière indépendante depuis le début de la guerre, sont à ce jour la source la plus fiable pour évaluer le nombre de victimes dans le territoire palestinien. Ils sont relayés – avec les précautions d’usage – par les différents services de l’ONU.
De nouvelles négociations sur une trêve sont prévues jeudi
Les 40.000 victimes font suite aux bombardements intenses menés par l’armée israélienne depuis le 7 octobre, lorsque le Hamas a attaqué son territoire, tuant 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours détenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée israélienne.
Hormis la trêve de deux semaines négociée entre Israël et le Hamas fin novembre 2023, les bombes de Tsahal n’ont jamais cessé de pilonner la bande de Gaza. Cette semaine encore, les frappes israéliennes ont ciblé l’enclave.
De nouvelles discussions sur un cessez-le-feu, vivement réclamées par les Etats-Unis, qui espèrent un accord de trêve pour dissuader l’Iran de lancer une attaque contre Israël, ont débuté ce même jeudi 15 août au Qatar. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé l’envoi d’une délégation israélienne pour négocier un accord sur la libération des otages en échange d’un cessez-le-feu, même si l’on ne sait pas encore si le Hamas sera également représenté.
» Une étape sombre pour le monde entier »
« En moyenne, environ 130 personnes ont été tuées chaque jour à Gaza au cours des dix derniers mois. L’ampleur des destructions de maisons, d’hôpitaux, d’écoles et de lieux de culte par l’armée israélienne est profondément choquante. »a déploré Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, dans un communiqué quelques minutes après l’annonce de ce terrible bilan.
« Aujourd’hui est un jour sombre pour le monde entier. La population de Gaza pleure aujourd’hui 40 000 Palestiniens morts. »Selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, a-t-il noté, indiquant que la plupart des morts étaient des femmes et des enfants. « Cette situation inimaginable est due en grande partie aux violations récurrentes des règles de la guerre par les forces de défense israéliennes. »il a dit.
Volker Türk souligne également que le droit international humanitaire « est très clair sur l’importance primordiale de la protection des civils, des biens civils et des infrastructures » et indique que ses services ont documenté « de graves violations de ce droit par l’armée israélienne et par les groupes armés palestiniens, y compris la branche armée du Hamas ». Et pour conclure : « Alors que le monde réfléchit et constate son impuissance à empêcher ce carnage, j’exhorte toutes les parties à accepter un cessez-le-feu immédiat, à déposer les armes et à mettre un terme à ce massacre une fois pour toutes. »
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