La réponse de Florian Grill à Bernard Laporte qui accuse la FFR de laxisme
Alors que Bernard Laporte a pointé l’absence de « chef de délégation » lors de la tournée du XV de France en Argentine, marquée par des accusations d’agressions sexuelles contre Oscar Jegou et Hugo Auradou, Florian Grill estime que le système de surveillance des joueurs doit « évidemment » être revu. Le président de la Fédération française de rugby assure également que le cadre de surveillance actuel… est l’héritage de Bernard Laporte.
La réaction de Florian Grill ne s’est pas fait attendre. Mis en cause – sans être nommément cité – par Bernard Laporte, qui a déploré sur BFMTV l’absence de chef de délégation lors de la tournée du XV de France en Argentine, marquée par le scandale autour d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, accusés d’agressions sexuelles, le président de la Fédération française de rugby a voulu répondre à son prédécesseur.
« Il y a effectivement un cadre », assure Florian Grill, dans une réponse envoyée à RMC Sport. « Bernard Viviès est le chef de délégation. Mathieu Brauge est le manager de l’équipe. Le principe qu’il faut clairement revoir est celui mis en place lors de la gouvernance de Bernard Laporte : responsabilité et autonomie avec des dirigeants qui doivent contrôler. Au vu des événements, il faudra bien sûr, en concertation avec le staff, les joueurs mais aussi la LNR, revoir le principe. C’est une évidence même si ce n’est pas notre priorité aujourd’hui. »
« À court terme, nous sommes avec Jean-Marc, 100% concentrés sur l’enquête pour que toutes les parties prenantes, à commencer par le plaignant, aient la parole et puissent expliquer leurs versions », poursuit Florian Grill. « Nous nous battons aussi pour que tout le monde comprenne que le rugby ne se résume pas à ces écarts inacceptables. 2 000 clubs et des milliers de bénévoles contribuent chaque jour à donner un cadre aux centaines de milliers de jeunes qui en bénéficient. »
Laporte déplore le manque de « cadre » autour des Bleus
Mardi, Florian Grill a tenu un point presse à Buenos Aires suite aux accusations d’agressions sexuelles contre les deux joueurs du XV de France. Mais son absence au début de la tournée a été pointée du doigt par Bernard Laporte.
« Il faut que l’institution soit représentée par un élu. Le président est venu après, mais il faut quand même qu’il y ait un chef de délégation qui fixe le cadre, qui mette en place un règlement intérieur », a déploré l’ancien patron du rugby français. « J’ai été sélectionneur de l’équipe de France pendant huit ans, c’était le travail de Jo Maso, qui était l’élu de la Fédération et qui a mis en place ce cadre. Donc ça ne veut pas dire que le risque n’existe pas, mais quand l’institution est représentée, un cadre est mis en place et on évite ce genre de drame. »
Pour rappel, selon la presse argentine, l’agression présumée de la jeune femme par Jegou et Auradou aurait eu lieu dans les heures qui ont suivi le match contre la sélection argentine à l’hôtel Diplomatic de Mendoza, où séjournaient joueurs et staff. Le week-end dernier, la tournée du XV de France avait également été perturbée par des propos racistes tenus par Melvyn Jaminet dans une vidéo publiée sur Instagram.