la réorganisation des activités nucléaires effective au 1er avril
EDF a officialisé vendredi la réorganisation de ses activités nucléaires, qui seront structurées par métiers à partir du 1er avril, avec pour objectif d’améliorer la performance industrielle dans un contexte de relance du nucléaire. « Nous vivons une relance sans précédent du nucléaire qui nous confronte à des enjeux majeurs : il s’agit de poursuivre l’exploitation du parc existant au-delà de 40 ans, de réussir la construction des nouveaux EPR, de développer notre futur produit SMR et d’accélérer la prospection. projets »résume Luc Rémont, PDG d’EDF, cité dans un communiqué du groupe.
« Dans ce contexte, nous faisons évoluer nos modes opératoires et notre organisation, pour améliorer encore nos performances et assurer le succès de nos projets nucléaires », il continue. Selon le communiqué de presse, « la nouvelle organisation des activités nucléaires et la Direction de l’Innovation, de la Responsabilité d’Entreprise et de la Stratégie (DIRES) seront effectives le 1er avril ». Elle « vise à regrouper les savoir-faire et les compétences par grands métiers, à industrialiser les méthodes pour améliorer la performance et à renforcer la transversalité au sein de l’entreprise ».
Création de quatre directions
Quatre directions seront créées : Stratégie, Technologies, Innovation et Développement ; Projets et construction ; Production Nucléaire et Thermique ; Ingénierie et Supply Chain. Leurs directeurs exécutifs respectifs seront Xavier Ursat, Thierry Le Mouroux, Cédric Lewandowski et Alain Tranzer. Une division Industrie et Services sera également créée, dont le directeur général sera Bernard Fontana. « qui maintient ses activités » de patron de Framatome, précise EDF.
Porté par un regain d’intérêt pour l’atome, le groupe envisage de déployer à grande échelle des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe « industriel »avec un objectif désormais de « deux par an », contre une ou deux par décennie actuellement. Le défi industriel est colossal pour EDF, plombé par une dette abyssale (54,4 milliards d’euros) et critiqué pour les déboires de ses projets EPR. D’autant qu’EDF doit aussi répondre à la relance d’un programme nucléaire en France comprenant jusqu’à 18 réacteurs EPR2 – une version améliorée de l’EPR – et mener à bien ses deux programmes anglais, Hinkley Point et Sizewell.