La Fage (Fédération des associations générales étudiantes) a publié ce mercredi son indicateur annuel sur le coût de la rentrée étudiante et tire la sonnette d’alarme. Ce coût a encore augmenté cette année, atteignant plus de 3.150 euros. « Pour beaucoup d’étudiants, la rentrée universitaire est une étape quasi insurmontable, conditionnée par le soutien familial ou le travail forcé », insiste l’organisme. Particulièrement alarmant, selon ses chiffres, un étudiant sur cinq n’a pas assez à manger.
Publié chaque année, l’indicateur Fage évalue le coût de la rentrée scolaire pour un étudiant type de 20 ans en licence à l’université, ne bénéficiant pas de bourse, ne vivant pas chez ses parents. Le calcul inclut ainsi tous les frais fixes liés à l’inscription à l’université et à l’emménagement dans un logement, ainsi que le montant d’un mois de dépenses courantes.
Selon Fage, ce coût s’élève précisément, pour cette année scolaire 2024, à 3.157 euros (comprenant notamment 563 euros de loyer, 204 euros de nourriture, ou encore 150 euros de transport et 50 euros de loisirs). Une hausse totale de 2,7% par rapport à l’année précédente, notamment portée par une hausse des loyers (+2,5%), de l’assurance maladie (+2,08%) et du prix du matériel pédagogique (+16,69%).
Par ailleurs, pour certaines formations, le coût des équipements demandés par les universités peut atteindre des sommes importantes : les étudiants en odontologie (soins dentaires) doivent débourser en moyenne 980 euros, précise le Syndicat national des étudiants en chirurgie dentaire, adhérent de la FAGE. La présidente de la FAGE, Maëlle Nizan, exhorte : « Il faut réformer le système de protection sociale des étudiants, les étudiants sont l’avenir de notre pays, il faut investir massivement dans notre jeunesse. »
A l’instar du syndicat étudiant UNEF en août, la vice-présidente de la FAGE en charge des affaires sociales, Sarah Biche, dénonce le dégel des droits d’inscription à l’université, qui ont augmenté de 3% cette année. Dans le même temps, l’organisation constate une insuffisance des moyens alloués aux étudiants pour faire face à ces hausses. « Malgré un contexte inflationniste sans précédent ces dernières années, la revalorisation des APL (aides au logement) n’a pas permis de réduire efficacement le taux d’effort des locataires », dénonce Sarah Biche.
La présidente de la Fage, Maëlle Nizan, exhorte : « Il faut réformer le système de protection sociale étudiante, les étudiants sont l’avenir de notre pays, il faut investir massivement dans notre jeunesse. »
Quelles recommandations ?
La fédération, qui regroupe les associations étudiantes, milite notamment pour un élargissement des critères d’attribution des bourses, la généralisation des repas à un euro dans les restaurants universitaires, ainsi que « la construction massive de logements étudiants grâce à des investissements publics ».
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