Les entraînements de cette semaine ne pourront pas avoir lieu en raison de l’arrivée illégale de caravanes de gens du voyage.
Le Figaro Nantes
Ce lundi soir, l’entraînement de handball aurait dû avoir lieu dans un club omnisports situé dans l’est de Nantes. Il n’en sera rien : l’arrivée d’une trentaine de caravanes a une nouvelle fois compromis la rentrée sportive du RACC Omnisports (Racing Athletic Club Cheminots de Nantes). « Nous sommes toujours en colère parce que nous sommes dans une situation pire que celle que nous avions à la fin de la saison »timbres Jean-Louis Bernier, le président.
Déjà à la fin du printemps, des voyageurs étaient venus s’installer pour plusieurs jours au même endroit. Ils avaient alors brisé des clôtures pour pénétrer dans les terrains de sport. Le samedi, ils ont cette fois « Forcé la barrière anti-caravane »Bien qu’ils aient pris leurs aises autour d’un terrain de football désormais désaffecté, la situation n’en demeure pas moins complexe et des aménagements ont été pris. « Nous avions tout mis en place via nos sections handball, tennis de table et badminton… Tout cela n’aura pas lieu. Nous interdisons l’accès à la salle pendant que les voyageurs sont là pour éviter les provocations. »Avec 1200 licenciés, pas question de prendre de risques. « L’entraînement aurait dû commencer aujourd’hui, et les matchs le 14 septembre. On va se tourner vers la mairie pour obtenir une autre salle. »
« La mairie étudie actuellement des emplacements potentiels de repli pour ces deux tronçons, la demande est actuellement à l’étude », a indiqué la municipalité de Nantes, contactée par Le Figaro. « Par ailleurs, pour limiter les désagréments causés par cette occupation illégale sur un terrain appartenant à un propriétaire privé, une action de médiation sera engagée par l’intermédiaire de l’association Forges, mandatée par la Métropole. »
Emplois depuis 2006
Des négociations ont également été engagées avec la communauté. « Nous leur avons ouvert les toilettes »illustre Jean-Louis Bernier. « Ils ont branché l’électricité, mais nous leur avons demandé d’aller ailleurs sinon nous porterions plainte pour vol d’électricité. ». En complément de la plainte déposée pour occupation illégale, en lien avec la commission d’actions sociales de la SNCF, gestionnaire des lieux. « À chaque fois, on porte plainte, mais on sait que ça ne marchera pas… »déplore le président. Contactée, la préfecture répond à Figaro que « Nantes Métropole ne respectant pas le schéma départemental d’accueil et d’hébergement des gens du voyage, l’intercommunalité ne peut recourir à la procédure administrative d’évacuation prévue à l’article 9 de la loi du 5 juillet 2000 et doit impérativement passer par une procédure judiciaire d’expulsion, qui sera mise en œuvre sans délai par le préfet en cas de réquisition du juge. A ce jour, aucune procédure n’a été reçue par les services de la préfecture. »
Dimanche, l’un des occupants a assuré Ouest de la France qu’un départ était prévu pour ce lundi. Lundi après-midi, le président du RACC a constaté qu’ils étaient toujours là, mais moins nombreux. « Je râle mais on en a marre. Ça nous agace car on ne peut pas continuer à travailler comme ça. Ce n’est pas la première fois : ça a commencé en 2006 ! Ça s’était un peu calmé… Maintenant, ils arrivent de Trignac et nous disent qu’apparemment, la zone a été inondée donc ils viennent ici. Mais nos terres aussi risquent d’être inondées. »Il comprend leurs difficultés de stationnement mais « Nous avons aussi des intérêts pour les enfants qui commenceront le baby hand samedi prochain »par exemple. Jean-Louis Bernier place désormais beaucoup d’espoir dans le projet de réhabilitation en cours avec la commission des affaires sociales de la SNCF et Nantes Métropole, qui devrait permettre d’enrayer le phénomène.