La Renault Mégane E-Tech n’aura pas le choix, elle devra évoluer
L’année prochaine, Renault commercialisera le facelift de la Mégane E-Tech mais il y aura du travail car la concurrence, tant interne qu’externe, est désormais rude.
Le temps passe vite, et la Mégane électrique va bientôt entrer dans sa troisième année de carrière. Vous savez sans doute ce que cela signifie dans le monde de l’automobile : facelift. Mais pour Renault, le facelift de la Mégane E-Tech, évidemment déjà très avancée, s’est probablement révélé être un casse-tête. Seule électrique de nouvelle génération à son lancement, la Mégane E-Tech est désormais concurrencée par plusieurs modèles internes. Le Scénic, bien sûr, mais aussi la future R4 qui ne devrait pas être très loin en termes de gabarit. Alors comment renouveler et relancer une compacte qui porte le nom de « Mégane » mais qui se rapproche davantage d’un Captur par ses dimensions ?
Chez Renault, il n’y a quasiment que des SUV : trop c’est trop ?
La guerre des prix
La concurrence n’est pas seulement féroce en interne. Volvo EX30, Kia EV3, et même Toyota bZ4X ou l’incontournable Tesla Model Y, le champ des possibles est large puisque certains constructeurs ont cassé les prix de leurs électriques. C’est le cas de Volkswagen, mais aussi de Toyota. Pour ne pas être distancé, Renault avait alors décidé d’appliquer une grosse remise sur la Mégane, surtout dans le sillage de la vague Scénic. En raison de la hiérarchie, la Mégane E-Tech ne pouvait pas rester trop proche du Scénic.
Renault fait déjà un gros effort avec un prix de départ de 34 000 € avant application du bonus (4 000 € ou 7 000 €) mais c’est le prix d’un Toyota bZ4X plus spacieux et doté d’une autonomie sensiblement supérieure (513 km pour la Toyota, 300 km pour la Mégane).
L’autonomie, nerf de la guerre
La nouvelle épine dans le pied se nomme EV3 puisque le coréen embarque une grosse batterie de 81 kWh sur toute la gamme. Bien entendu, un pack plus petit de 53 kWh est également disponible au catalogue pour les plus petits budgets. Mais comme l’autonomie est le nerf de la guerre, là encore, l’EV3 fait mieux que la Mégane avec 410 km pour la version la moins bien équipée.
Renault pourrait donc décider d’opter pour une batterie plus grosse sur la Mégane sans trop bouleverser les prix. Le pack de 87 kWh peut-il tenir sur la « petite » Mégane ? L’EV3 peut accueillir 81 kWh de batterie sur son empattement de 2,68 mètres. Il y a donc probablement assez de place dans l’empattement de 2,69 mètres de la Megane pour loger un peu plus que les 60 kWh. de la plus grosse batterie actuelle. Mais là encore, il faudra respecter la hiérarchie et faire en sorte que la Mégane trouve sa place entre la R4 et le Scénic. Mais en attendant, que Renault se rassure : la Mégane est le deuxième véhicule électrique le plus vendu en France sur les 7 premiers mois, derrière la Peugeot e-208 et devant la Tesla Model Y.
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Journaliste automobile (et un peu passionné de vélo aussi). Passionné par les nouveautés comme l’industrie ou l’environnement, mais aussi par tout ce qui fait avancer la mobilité.
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Publié le 12/08/2024 à 09:38