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La Renault 5 se réincarne pour le bien de la voiture électrique

La nouvelle R5 en test, à Nice (Alpes-Maritimes), le 21 septembre 2023.

La R5, dont la commercialisation vient de débuter, était promise à prendre la poussière dans un sous-sol du Technocentre Renault, à Guyancourt (Yvelines). Méconnu de l’ancienne direction, cet exercice de style néo-rétro a tapé dans l’oeil de Luca De Meo, venu début juillet 2020 découvrir les projets passés et futurs du constructeur dont il avait, la veille, officiellement pris les commandes. . Le dirigeant italien, qui quelques années plus tôt avait porté la nouvelle Fiat 500 sur les fonts baptismaux, se doutait qu’une voiture électrique réincarnation de l’ancienne star du diamant, née en 1972 et produite à neuf millions d’exemplaires, pourrait avoir du succès.

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Quatre années ont passé et la nouvelle R5 est prête. Chez Renault, personne ne doute de son succès. Conçu à contre-courant – il a fallu créer une plateforme pour s’adapter au style alors que c’est toujours le design qui doit se conformer à l’architecture d’un véhicule – il a conservé l’équilibre des proportions et l’insolence très seventies du prototype sorti de l’oubli par le chef. On ne sait pas si cette jolie petite voiture aux formes arrondies deviendra un best-seller, mais elle semble bien née.

L’expression la plus frappante de « Renouvelation »Vaste projet de reconquête dans lequel est engagé le constructeur français, la R5 a pour mission de redonner de l’éclat à la marque dans son terrain de prédilection, celui des petites voitures. Une spécialité où Renault n’a guère brillé depuis la première Twingo, qui ne rajeunira personne.

Pas de miracle

La R5 joue également sur un autre aspect crucial : l’expansion substantielle de la clientèle électrique. Renault ne fournit pas d’objectifs chiffrés, mais cette voiture produite dans l’usine de Douai (Nord) n’est pas un modèle de niche. Il doit « construire du volume ». Dans ses formes carrées arrondies, caractéristiques du modèle original, et ses nuances « populaire » quelque peu forcée, la R5 marque une rupture avec la froideur qui caractérise trop souvent l’esthétique des modèles contemporains, tant électriques que thermiques. Ses cinq places contenues dans un gabarit limité (3,92 mètres de long, soit seize centimètres de moins qu’une Zoé) n’en font pas une voiture familiale – ce sera plutôt la mission de la R4 électrique dévoilée lors de la Coupe du monde.

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Selon les versions, on peut envisager un usage polyvalent ou principalement périurbain. Deux batteries sont proposées. Un d’une capacité de 52 kWh pour une autonomie maximale de 410 km et une puissance de 150 ch. L’autre atteint 40 kWh (312 km) pour 120 ch. La R5, dont le poids (1 450 kg au maximum) reste raisonnable, a calibré ses liaisons au sol, sa direction et son moteur (120 ou 150 ch selon les versions) pour donner envie de prendre place au volant. Mission accomplie car en plus d’être mignonne, la voiture est réactive et confortable. L’intérieur aurait mérité une présentation moins classique, en harmonie avec l’aspect extérieur.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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