la renaissance du moulin de Sorgues

Le moulin de Sorgues avait presque oublié sa chanson. Abandonné depuis 50 ans, ce moulin à eau du XIXe siècle reprend du service. 150 kg de farine y sont produits toutes les heures. Il y a encore un an, Gabriel Desrochers ignorait tout du métier de meunier. Avec son associé, il a fait le pari de relancer la filière blé locale.Il y a 200 ans, certains ont travaillé très dur pour y parvenir. J’ai le mérite de l’avoir reconstruit, (…) J’en suis très heureux et fier » confie-t-il.

L’atelier des boulangers se trouve juste à côté, dans le moulin. Depuis le début de l’année, ils achètent de la farine. Au kilo, le meunier gagne entre 50 centimes et 1 euro, de quoi gagner sa vie. Les boulangers parviennent également à gagner un salaire.

Six emplois ont été créés au moulin, qui fait aussi vivre les agriculteurs locaux. Nicolas Montagard approvisionne le moulin deux fois par mois, des livraisons rentables.C’est un blé qui pourrait être valorisé autour de 350 euros dans le circuit traditionnel, alors qu’ici on peut le vendre entre 550 et 600 euros la tonne », il a dit.

Les prix du pain sont équivalents à ceux des boulangeries bio, grâce notamment à la réduction des intermédiaires. Chaque jour, la production est écoulée en moins de deux heures.