La grippe est une infection virale respiratoire contagieuse. Elle revient en hiver et peut être grave chez les personnes fragiles. Selon Santé Publique France, la région Auvergne Rhône-Alpes figurait début décembre parmi les cinq régions pré-épidémiques.
Alors que depuis trois semaines, une épidémie de bronchiolite éclate en Auvergne-Rhône-Alpesla région est passée en orange sur la carte du dernier bulletin de Santé publique France, début décembre.
La grippe se multiplie dans les villes et les hôpitaux dans toutes les tranches d’âge. Dans les hôpitaux de la région, avec 117 visites, le nombre de traitements liés à la grippe a bondi de 75% au cours de la dernière semaine de novembre, par rapport à la semaine précédente. Ce qui place l’Auvergne Rhône-Alpes en phase pré-épidémique, indique l’unité régionale de Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire du 4 décembre.
Et en médecine privée, selon les données de SOS Médecins, les consultations pour grippe ont également augmenté de 29 % en une semaine.
Combien de victimes la grippe fait-elle chaque année en France ? Selon une étude de Santé Publique France réalisée sur 10 ans, on sait que la grippe tue en moyenne 9 000 personnes en France chaque année. Elle provoque 20 000 hospitalisations. Mais ce n’est qu’une moyenne, car chaque épidémie de grippe est différente.
Après une contamination par le virus de la grippe, la maladie apparaît dans un délai moyen de 48 heures et les symptômes dureront environ une semaine avant la guérison.
La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe, soulignent les autorités sanitaires. La campagne de vaccination contre la grippe a débuté le 15 octobre 2024 en France. Cela se terminera en janvier. Cette campagne de vaccination contre la grippe est couplée à la campagne de vaccination contre la COVID-19. Peut-on parler d’un effet dissuasif ? Pas vraiment, selon Bruno Lina, chef du service de virologie à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon.
« La vaccination contre la grippe est aujourd’hui très bien comprise et très bien acceptée par les plus vulnérables. Il manque un message de prévention pour les plus jeunes parmi ceux qui sont éligibles »explique Bruno Lina. « La tranche d’âge 65-70 ans est celle qui se fait le moins vacciner. Les personnes vulnérables, les patients de moins de 40 ans qui souffrent de maladies chroniques, le font également très peu. C’est là que la couverture vaccinale doit progresser », ajoute le spécialiste.
Cette campagne de vaccination contre la grippe cible les plus vulnérables. C’est-à-dire toutes les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes présentant des comorbidités à haut risque de maladie grave, les personnes immunodéprimées ou encore les femmes enceintes.
Pour les personnes à risque, le vaccin est remboursé et entièrement pris en charge.