Au Liban, l’armée israélienne appelle une nouvelle fois les habitants de Baalbek à évacuer
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé mercredi à ce qu’une vingtaine de bombardements aient été menés sur la ville de l’est du pays et ses environs par l’armée, qui affirme avoir ciblé des infrastructures du Hezbollah.
Les lourdes frappes qui ont touché mercredi la région de Baalbek ont fait au moins dix-neuf morts, selon le ministère libanais de la Santé. Elles ont eu lieu quelques heures après un ordre d’évacuation émis par l’armée israélienne, qui a provoqué choc et panique puisqu’il concernait l’ensemble de la ville du nord-est du Liban peuplée de quelque 80 000 habitants, ainsi que plusieurs localités voisines. Cette partie de la vallée de la Bekaa, à majorité chiite, est l’un des fiefs du Hezbollah, après avoir été la région où s’est construit clandestinement le mouvement armé pro-iranien, dans les années 1980, en pleine guerre. du Liban (1975-1990). C’est aussi par ce territoire que transitent les armes du parti chiite, en provenance de Syrie.
L’ordre d’évacuation a jeté des dizaines de milliers d’habitants sur les routes, au son des drones. Depuis le début de la vaste offensive israélienne lancée sur le Liban le 23 septembre, ces ordres sont très rares dans la plaine de la Bekaa, la région étant le plus souvent bombardée sans sommation.
Au Liban, l’exode des habitants de Baalbek : « On pouvait lire la peur sur leurs visages »
Par Ghazal Golshiri, Laure Stephan
Lecture : 4 mn.
Il était environ 15h30, mercredi 30 octobre, lorsque le personnel soignant de l’hôpital universitaire Dar Al-Amal de Baalbek a entendu deux bombardements à proximité de l’établissement. Le directeur médical, Elie Moubarak, a immédiatement parcouru les étages de l’hôpital, notamment « les fenêtres sont restées intactes »pour « rassurer les patients et le personnel », il rapporte via la messagerie WhatsApp.
