La réélection d’Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi, dissidents « insoumis » aux législatives de 2024, un camouflet pour Jean-Luc Mélenchon
C’est un camouflet pour Jean-Luc Mélenchon. Trois des quatre députés « insoumis » qu’il avait choisi de ne pas réinvestir ont finalement été réélus au second tour des législatives, dimanche 7 juillet. Ils ne siégeront donc plus au sein du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale.
A Paris, Danielle Simonnet a infligé une cuisante défaite à sa rivale, Céline Verzeletti, en s’imposant chez les 15et circonscription avec 74,19% des voix. Sur le réseau social X, elle a envoyé un « un grand merci » à ses militants et à ses électeurs. » LE (Nouveau) Front populaire (PNF), nous le construisons ensemble, à partir de zéro”a-t-elle commenté, une manière de dire que LFI n’était pas propriétaire de l’alliance de gauche. Durant la campagne, son ancien parti l’avait violemment attaquée, l’accusant, par la voix de Sophia Chikirou, une proche de M. Mélenchon, de « petits arrangements » et de « sabotage contre le collectif ».
A quelques stations de métro, dans le 7et Dans la circonscription de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière a également été réélu, avec 57,16% des voix, face à Sabrina Ali-Benali, candidate officielle de LFI. « Nous avons été soumis à un duel fratricide qui était vraiment inutile »a rappelé le député sur TF1, appelant à ce que le PFN soit « démocratique », pour « à la hauteur des attentes des Français ».
Ne relancez pas les hostilités
Juste à côté, dans le 5et Dans la circonscription de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido, associée à la mairie d’Alexis Corbière et ancienne députée, arrivée troisième au premier tour, s’était retirée au profit d’Aly Diouara, investi par LFI. Ce dernier a remporté le second tour, avec 60,55% des voix, face à la maire de Drancy, Aude Lagarde (UDI).
A Marseille, Hendrik Davi, proche de Clémentine Autain, elle aussi en disgrâce au sein de LFI (et élue au premier tour en Seine-Saint-Denis), remporte l’élection avec près de 66 % des voix face à son rival du Rassemblement national Franck Liquori (34 % des voix). Une victoire rendue possible par le retrait d’Allan Popelard, candidat officiel de LFI, qui accuse pourtant M. Davi d’avoir « a placé l’extrême droite à la tête de la circonscription » à la fin du premier tour et ayant « s’est fait passer pour le NFP ».
Après sa victoire, Hendrik Davi a préféré ne pas rallumer les hostilités. Devant son bureau marseillais, il a simplement déclaré « une immense joie de voir la gauche en tête ». « Bardella ne sera pas Premier ministre. Il faut maintenant mettre en œuvre le programme NFP »il a écrit sur X dimanche soir.