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la rédaction s’oppose finalement au rachat par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin

JOEL SAGET / AFP La Société des Rédacteurs de « Marianne » s’oppose au rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin

JOEL SAGET / AFP

La Société des Rédacteurs de « Marianne » s’oppose au rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin

MÉDIAS – La vente du magazine Marianne au milliardaire Pierre-Edouard Stérin, initialement approuvé par la rédaction, a finalement échoué. La Société des Rédacteurs de Marianne (SRM) a annoncé jeudi 27 juin son opposition à cette acquisition, suite à un article du journal Le monde révélant les liens que le milliardaire entretient avec le Rassemblement national (RN).

Le 21 juin, la rédaction a décidé à 60,3% de ne pas s’opposer au rachat du titre par Pierre-Edouard Stérin, avec qui le groupe CMI de Daniel Kretinsky est en négociations exclusives depuis mai. Elle croyait alors avoir obtenu « progrés significatif » ce qui, selon elle, justifiait la poursuite des négociations sur « garanties d’indépendance » proposé par Pierre-Edouard Stérin, milliardaire catholique conservateur et libéral sur le plan économique.

Une tournure inattendue des événements

Cependant, Le monde a publié un article le mercredi 25 juin intitulé « Comment le milliardaire Pierre-Edouard Stérin place ses pions au RN ». Dans cet article, le quotidien assure que plusieurs candidats LR-RN aux législatives sont issus de la « Galaxie de Sterin »notamment en étant lié au Common Good Fund, une structure philanthropique créée par le milliardaire de 50 ans à la tête du fonds d’investissement Otium Capital.

Le monde cite également un autre article du magazine Défisselon laquelle Pierre-Edouard Stérin et le numéro 2 de l’Otium, François Durvye, auraient acheté en novembre, via une société civile immobilière (SCI), la propriété de la famille Le Pen à Rueil-Malmaison. Selon Challenges, cette propriété, où vit toujours le fondateur du RN, Jean-Marie Le Pen, a été vendue pour 2,5 millions d’euros.

Face à ces révélations, le SRM a réévalué sa position. « Ce qui semblait être un engagement idéologique individuel s’avère être une entreprise partisane »a-t-elle déclaré dans un communiqué, affirmant que « la nature de l’offre publique d’achat est définitivement modifiée ».

Des alternatives peu convaincantes et un avenir incertain

La rédaction donc « s’est prononcé à l’unanimité (…) contre le rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin »Elle demande au propriétaire du magazine, le milliardaire Daniel Kretinsky, et à son représentant Denis Olivennes de « mettre fin au processus de négociation ». L’équipe éditoriale considère qu’il est nécessaire « rechercher de nouveaux repreneurs capables d’assurer l’indépendance éditoriale de Marianne et la pérennité économique du titre ». « La rédaction est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition pour obtenir satisfaction, y compris la grève. »insiste le SRM.

Parallèlement aux négociations exclusives avec Pierre-Edouard Stérin Stérin, un challenger a déposé une autre offre de rachat sur Marianne : l’entrepreneur Jean-Martial Lefranc, qui a fait carrière dans le jeu vidéo. Mercredi, il a adressé une nouvelle offre de 5 millions d’euros, allié à d’autres investisseurs, Philippe Corrot (cofondateur de la société de e-commerce Mirakl), Henri de Bodinat et Joan Beaufort. « Pour l’heure, aucune des offres de reprise présentées ne répond aux critères énoncés par Denis Olivennes lors de sa visite à Marianne »or, souligne le SRM dans son communiqué.

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Ray Richard

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