La recommandation d'Eric Woerth divise la majorité
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La recommandation d’Eric Woerth divise la majorité

La recommandation d’Eric Woerth divise la majorité

Éric Woerth a officiellement remis jeudi son rapport sur la décentralisation à Emmanuel Macron. Parmi les propositions de l’ancien ministre, le retour au cumul des mandats. Une idée qui ne fait pas l’unanimité auprès de la majorité.

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Un retour des adjoints au maire et des sénateurs-maires, à l’ancienne, c’est ce que préconise Éric Woerth dans son rapport sur la décentralisation remis, jeudi 30 mai, au président de la République. Une espèce qui a disparu depuis 2017, après la suppression du cumul des mandats par François Hollande. L’ancien ministre suggère de les ressusciter, mais il est difficile de savoir si la proposition aboutira, car il y a un peu d’écart dans la majorité présidentielle.

Au sein de la majorité, il y a des très favorables, comme Karl Olive, ancien maire de Poissy dans les Yvelines, qui a régulièrement tenté de faire avancer l’idée. Le parti d’Édouard Philippe applaudit également à la proposition d’Éric Woerth. « C’est la preuve que nous étions sur la bonne voie», vante un député d’Horizons.

Horizons avait en effet défendu une proposition pro-cumulative en mars dernier. Les troupes d’Édouard Philippe ont même réussi à faire voter à l’Assemblée une version « soft » avec la seule combinaison parlementaire-adjoint au maire. Une adoption simulée, car il n’y avait qu’une centaine de députés dans l’hémicycle, et elle a été votée grâce au RN et LR, alors que Renaissance est divisée sur la question. « Nous pensions avoir été assez clairs à ce moment-là« , avons-nous plaisanté auprès du groupe. C’était la liberté de vote et chez les macronistes, il y a eu plus de votes contre que de votes pour. « Woerth a gardé ses réflexes RPR« , s’exclame un député de gauche hostile au cumul. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, y est également ouvertement opposée.

Du côté du Modem, « nous avons 50 députés… Et ça fait 50 nuances d’accumulation« , s’amuse un exécutif. Certains pour, mais seulement pour les maires des petites villes, certains contre et d’autres très contre pour qui le cumul est une affaire de « clientélisme« , ou qui considèrent « impossible de faire les deux tâches correctement en même temps». Bref, comme le résume un conseiller parlementaire : «il n’y a pas de majorité dans la majorité« .

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