Nouvelles sportives

La réalisation suscite encore la consternation

L’ouverture des Jeux olympiques de Paris a été diffusée sur France 2 mercredi soir. Mais plusieurs éléments ont irrité plus d’un téléspectateur.

Christine and the Queens a adapté le roman d'Edith Piaf

Christine and the Queens ont adapté « Je ne regrette rien » d’Edith Piaf pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris le 28 août 2024. Photo Bertrand Guay/AFP

Par Emma Defaud

Publié le 29 août 2024 à 06:55

« LLes Phryges nous ont donné beaucoup de bonheur, Daphné Bürki chuchote en privé. La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques bat son plein depuis un moment déjà, lorsque sa directrice du stylisme et des costumes commente les facéties des mascottes sur scène pendant que DJ Myd mixe. « Vous ne les voyez pas mais les Phryges jouent à 1, 2, 3, soleil »poursuit le présentateur sur France 2.

Et c’est là tout le problème : le spectateur doit faire confiance à Daphné Bürki car il n’a pas d’image de ce qui se passe sur scène. Pendant la moitié de sa longue prestation, DJ Myd n’a droit qu’à des plans larges de dos qui laissent voir la longueur de sa cape tricolore. On finit par regarder les écrans géants du Concorde pour entrevoir un peu du spectacle depuis notre télévision. Il faut attendre le dernier quart d’heure pour avoir l’impression que la production a enfin découvert une caméra placée devant la scène. Il semble que ce genre d’événement soit destiné à la télévision mais des doutes s’installent…

Que filment les caméras ? L’arrivée interminable des athlètes sur la place de la Concorde. Certes, il est plus qu’honorable de saluer les 169 délégations des Jeux paralympiques, mais on oublie que cette cérémonie est aussi un spectacle : il aurait été possible de combiner les deux. On en prend pleinement conscience quand on entame la lettre C après une demi-heure de défilé. « Canada », « Chine »…Ça va être long.

Ne pensez pas à trouver un moyen de passer le temps tout en profitant de la vue sur les monuments de la ville. Paris ne semble pas non plus faire partie de l’équation. Le fait que l’événement se déroule sur les Champs Élysées ne semble pas avoir été une source d’inspiration pour les réalisateurs : les gros plans sur les athlètes se succèdent, mettant rarement en valeur la perspective des Champs ou le ciel qui rougit en fin de journée. Un caméraman proche de la piste va jusqu’à zoomer plusieurs fois à la fin de chaque plan, sur le drapeau d’un pays, ou le logo des Jeux olympiques de 2024. Attention, la nausée commence.

Auparavant, Christine (et la reine) ont « revisité » Je ne regrette rien d’Edith Piaf en dansant sur des pianos. Il faut encore remercier Daphné Bürki, beaucoup de téléspectateurs n’auraient pas tout compris si elle n’avait pas murmuré l’information, tant le son était défaillant. Sur les réseaux sociaux de france tv, les téléspectateurs laissent libre cours à leur colère. Quand Lucky Love apparaît – bien plus tard – micro en main, on craint le pire. Mais le son est enfin réglé et les sportifs sont tous arrivés. Les caméras se focalisent à nouveau sur la scène. Quelques secondes suffisent à faire fondre la colère devant la grâce de la chanteuse. La beauté peut commencer.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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