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La RATP accusée, dans une enquête du Parisien, de pratiques frauduleuses pour passer les contrôles techniques de ses bus

Bus parisien sous la pluie, à Paris, le 3 mars 2024.

Des conducteurs de la RATP accusent la société de transports en commun francilienne de leur avoir imposé des manipulations pour masquer les signaux d’avertissement des bus avant leur contrôle technique semestriel et ainsi éviter leur immobilisation, selon leurs témoignages dans une enquête du journal Le Parisien publié le mercredi 21 août.

Selon les témoignages recueillis, les chauffeurs reçoivent une valise électronique avec laquelle ils peuvent « Éteignez tous les voyants d’avertissement indiquant un problème technique sur le tableau de bord avant de procéder à l’inspection ». Selon Le Parisien, « L’ordinateur de bord n’a pas le temps de réactiver les alertes » Et « D’après les conducteurs interrogés, cette manipulation douteuse permettrait d’éviter un deuxième contrôle, pourtant obligatoire si un voyant est allumé lors du contrôle technique ».

Cette méthode permettrait d’éviter des immobilisations coûteuses et une disponibilité réduite de la flotte, ce qui pourrait entraîner des pénalités potentielles pour le transporteur public, précise le quotidien, qui affirme avoir « a pu voir l’opération de ses propres yeux » en juin et juillet devant un centre de contrôle du Val-d’Oise accueillant les bus circulant dans Paris.

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Valérie Pécresse demande des « comptes » à Jean Castex

À parisienla RATP a déclaré qu’une « Le voyant orange du tableau de bord ne constitue pas un danger pour la sécurité de conduite du véhicule, seul le voyant rouge l’est. ». Elle reconnaît que le « valise de diagnostic » permettre « pour réinitialiser les valeurs de mesure ». « Mais lorsque le bus est mis sous tension lors du contrôle technique, en cas de dysfonctionnement majeur, le défaut réapparaît »l’institution publique s’est à nouveau défendue.

« Si les « dérives frauduleuses » sont avérées, elles sont totalement inacceptables » Et « La RATP doit immédiatement mettre un terme à cette situation et sanctionner les auteurs »a réagi Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et du syndicat francilien des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), dans un message sur X mercredi soir. Elle « demandez à Jean Castex (à la tête du département) et que la RATP signale immédiatement à IDFM les pratiques décrites ».

La pratique concernerait « au moins la moitié des vingt (dépôts de bus) à Paris et en petite couronne »estime Luc Wallop, ancien représentant du personnel au conseil d’administration de la RATP, présenté par le quotidien comme le « lanceur d’alerte sur ce sujet ». Avec « Plus de 5 000 bus circulent en Ile-de-France » et qui doit « Pour réussir ce test de validation tous les six mois, le contrat RATP est lucratif pour la société Dekra qui effectue ces contrôles »ajoute Le Parisien.

Contactée par l’Agence France-Presse, la RATP n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat. « n’a pas connaissance de telles pratiques »elle s’est défendue au quotidien.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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