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La Rapiette, une bière qui a fait la success story du brasseur lotois Stéphane Vettoretti

l’essentiel
En 2015, explorant un marché encore confidentiel, Stéphane Vettoretti ouvre une brasserie à Montcuq pour produire la bière Rapiette. C’est le début d’un succès.

Le parcours de Stéphane Vettoretti, artisan brasseur à Montcuq, est une véritable success story. Faisant preuve d’un flair infaillible, il mise sur la bière au pays des vignes. Il fait aujourd’hui partie d’une douzaine de brasseurs actifs dans le Lot. Il s’installe dans une ancienne grange au Cayrel, près de Montcuq. Il dispose d’une salle de brassage avec d’immenses cuves, d’une chambre de fermentation, de locaux de stockage des matières premières et de caisses en attente de livraison. Sa bière porte le joli nom de « Rapiette », un petit lézard des murailles présent dans la région. « J’aime le mot et l’animal », sourit Stéphane. Cela éveille la curiosité, les gens le mémorisent. Et c’est local, comme ma bière ! »

Car le brasseur est bel et bien ancré sur ce territoire qu’il aime, où il se sent bien, et où il est connu de tous.
Son parcours témoigne d’un grand esprit entrepreneurial. « J’étais chef d’atelier chez un fabricant d’étiqueteuses », raconte-t-il. Et puis j’ai eu envie de faire autre chose. J’ai adoré le modèle artisanal des vignerons qui élaborent leur vin de la plante à la mise en bouteille. Je faisais ma bière en amateur depuis deux ou trois ans et je testais des recettes. Je voulais savoir si cela pouvait fonctionner à l’échelle d’une entreprise. J’ai fait une étude de marché, découvert des opportunités, des financements et en 2015 je me suis lancé dans l’aventure.

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La première année, elle a produit 150 hectolitres. En 2023, il était de 750 hectolitres. Sa bière, labellisée bio depuis l’année dernière, est entièrement artisanale, pur malt, sans produits ajoutés. En fûts ou en bouteilles, elle se décline en cinq versions : blanche, blonde, blonde, brune et une bière appelée saison.

La Rapiette mettra cinq semaines avant de produire la petite mousse qui étanchera votre soif.

« À chaque instant sa bière », observe le brasseur. Et lorsque Stéphane Vettoretti vous explique ses secrets de fabrication, nous sommes transportés dans la cuisine d’un grand chef. Il parle de recettes, d’assemblages, de dosages, de températures, d’arômes, d’équilibre des goûts. Fabriquée à partir d’une sélection d’orges maltées de goûts et d’origines différentes, avec l’ajout de houblon pour donner des saveurs aromatiques et une pointe d’amertume, la bière suivra un long processus de fabrication avant d’être mise en bouteille. des cuves de fermentation avec des levures qui vont transformer le sucre en alcool et produire de l’effervescence. La Rapiette mettra cinq semaines avant de produire la petite mousse qui étanchera votre soif.
En neuf ans, la petite entreprise, qui ne compte que Stéphane et un employé, a grandi et s’est solidement implantée. Le brasseur fabrique sa bière, accueille les clients, assure les livraisons, sans jamais perdre sa bonne humeur. « La demande est forte, les gens aiment le circuit court, sans intermédiaires », constate-t-il.

La Rapiette est distribuée dans tous les magasins, cafés et restaurants, dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres, et souvent au-delà. Associations, comités des fêtes, festivals, célébrations votives prennent des dizaines de tonneaux pour leurs manifestations. C’est bien simple, en Quercy blanc on ne jure que par la Rapiette.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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