En plus d’investir dans ZeroAvia pendant deux ans, American Airlines s’engage désormais à acheter 100 moteurs à hydrogène et électriques pour équiper ses futurs Bombardier CRJ 700, opérant les vols régionaux de la compagnie.
Des moteurs zéro émission dans les avions. En 2027, la startup ZeroAvia doit transformer le coup en commençant à livrer des avions de 40 à 80 places, capables de voler sur un rayon de 1 150 kilomètres en utilisant uniquement de l’électricité et de l’hydrogène. Grâce à ses investisseurs de renom, ZeroAvia est aujourd’hui l’une des références de cette nouvelle industrie qui doit dépolluer le secteur aérien. En parallèle d’American Airlines, Alaska Airlines lui fait également confiance.
Pour la quatrième compagnie aérienne mondiale, American Airlines (plus de 1 230 lignes en 2024), les investissements devaient se traduire par quelque chose de plus concret et voilà que l’entreprise vient de s’engager à acheter les 100 premiers moteurs à hydrogène de ZeroAvia. Une signature conditionnelle bien sûr, et qui n’est pas prévue dans l’immédiat, car encore faudra-t-il que la startup soit capable de commercialiser un moteur plus gros que celui qu’elle développe aujourd’hui.
Les vols régionaux d’American Airlines électrifiés
L’idée d’American Airlines est d’équiper sa flotte de Bombardier CRJ 700, qui opèrent actuellement des vols régionaux aux États-Unis. Aujourd’hui, ces appareils opèrent avec une autonomie de 3 200 kilomètres avec leurs appareils bimoteurs. Cela n’empêche pas la compagnie de continuer à investir dans les carburants durables (SAF), mais elle compte sur ZeroAvia pour proposer d’ici quelques années des avions capables de n’émettre que de la vapeur d’eau.
« En signant cet accord d’achat et en augmentant son investissement, American soutient notre mission d’innovation pour une propulsion d’avions propres et c’est un bon signe que ZeroAvia respecte notre feuille de route technologique. Des solutions qui peuvent servir les plus grandes compagnies aériennes du monde sont à portée de main et l’avenir propre du vol est en marche. »commente le PDG américain Robert Isom.
« Cette annonce contribuera à accélérer le développement des technologies nécessaires pour alimenter notre industrie et à maintenir notre engagement à faire d’American Airlines une compagnie aérienne durable afin que nous puissions continuer à répondre aux besoins de nos clients pendant les décennies à venir », a déclaré le PDG Robert Isom. https://t.co/fOa79TsLBs pic.twitter.com/nJ1XuGZqRf
— AmericanAir (@AmericanAir) 2 juillet 2024
Alors que c’est la compagnie d’Abu Dhabi Etihad Airways qui occupe depuis trois ans la position de meilleure entreprise « environnementale », American Airways ambitionne d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Un objectif qui ne lui donne en aucun cas un piédestal, car la barrière de 2050 est celle que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a fixée en 2022 pour… toutes les compagnies aériennes. Un investissement global estimé à plus de 1 550 milliards de dollars.
Les SAF (carburants durables) devraient déjà permettre de réduire les émissions de 80 %, mais ce ne sera pas suffisant. D’où l’importance de la filière aéronautique hydrogène, dont font également partie plusieurs acteurs majeurs comme Airbus avec son projet ZEROe. Pour y parvenir, l’avionneur s’appuie sur un prototype de son A380, remplaçant l’un de ses quatre réacteurs par un dispositif zéro émission.
Chez ZeroAvia, les tests battent également leur plein, avec des autorisations aux États-Unis de la FAA (pour un prototype de 19 places) et au Royaume-Uni, de la CAA et un premier vol réussi en 2020.
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